on all levels except physical, i am a wolf (loup)

résistances

résistance à la douleur physique :
015%

résistance à la douleur morale :
035%

résistance à la pression :
020%

résistance à la solitude :
025%

résistance aux phénomènes inexplicables :
005%

forces

force physique :
015%

charisme :
025%

sincérité :
005%

capacité à raisonner :
035%

sang-froid :
020%

loup n’a pas eu l’enfance dorée d’un fils chéri à qui tout est offert sans que rien ou presque ne soit demandé en retour. quand d’autres s’endormaient dans les bras aimants de leurs parents, il n’avait que le souvenir fragile de leurs visages et de leurs voix pour le bercer, et même ce souvenir on lui a arraché pour le piétiner, pour l’entacher de mots terribles et indélébiles. meurtriers. terroristes. assassins. et il devait payer pour eux, expier la faute qui n’était pas sienne et rembourser le sang qui avait été versé ; après tout, c’était aussi le leur qui coulait dans ses veines à lui. il n’était plus loup, il était le fils des duval, et personne ne voulait être associé à ce nom-là.

dans la rue, on lui jetait des regards de pitié, ou bien on ne le regardait pas du tout. à l’école, on murmurait à son passage, on laissait des messages dans son sac sur lesquels il y avait écrit sale monstre, tu devrais être en prison avec tes parents. et loup ne disait rien. il serrait les poings en silence, comme on le lui avait appris.

son grand-père lui disait : déteste-les autant que tu veux, mais fais-le sans qu’ils le sachent. les hommes sont cruels avec ceux qui sont en marge de la société, loup. ne leur donne pas plus de raison de te craindre, et surtout, surtout ne les laisse jamais voir ce qu’il y dans ton cœur, parce qu’ils le déchireraient en morceaux. et loup écoutait sagement, et il faisait tout ce qu’il lui disait, parce qu’il n’avait plus personne d’autre pour lui apprendre à vivre. il ne pouvait lui reprocher la dureté de ses mots ni de ses actes car il ne connaissait rien d’autre, et grand-père était toujours moins cruel que tous les autres, dehors. sa maison n’était ni grande ni chaleureuse, il n’y trouvait ni étreintes ni réconfort, à peine un toit et de quoi se nourrir, mais au moins il y était bienvenu.

et puis, les insultes ont fini par ne plus l’atteindre. il en riait, même, feignait l’indifférence quand derrière ses sourires sa haine ne faisait que grandir, nourrie par toutes les voix autour de lui.

toutes,
sauf peut-être une.

celle de son meilleur ami. son seul ami, à vrai dire, et quelle amitié que celle forgée à coups de poings dans la cour de récré et construite sur des dissemblances. achilles possédait tout ce que loup n’avait pas, depuis la noirceur de ses cheveux jusqu’à ses chaussures de sport hors de prix en passant par des parents qui l’aimaient, et sans doute loup aurait-il pu le jalouser, s’il n’avait été trop occupé à s’enfiévrer de la joie de n’être plus seul. avec lui il ne faisait jamais semblant ; et il pensait que l’inverse était vrai aussi.

il supposa, plus tard, qu’il s’était trompé. un jour achilles ne voulut plus de lui et loup songea que son grand-père avait raison, finalement. qu’il ne pouvait compter sur personne. il avait été naïf de croire le contraire, de s’imaginer mériter une quelconque forme d’affection. puisque les morceaux brisés de sa confiance, devenus éclats tranchants, blessaient son cœur, il se mit à souhaiter que ce dernier se change en pierre pour lui épargner toute souffrance future. et afin de mieux encore se protéger, désormais il mord le premier sans hésiter à taper là où cela fait le plus mal ; c’est comme ça qu’on survit, dans ce monde.

jay waterhouse ne veut pas que je m'exprime donc je dirais rien