les chagrines

résistances

résistance à la douleur physique :
30%

résistance à la douleur morale :
10%

résistance à la pression :
20%

résistance à la solitude :
25%

résistance aux phénomènes inexplicables :
15%

forces

force physique :
45%

charisme :
10%

sincérité :
10%

capacité à raisonner :
20%

sang-froid :
15%

viktor a grandi dans l'obscurité des ombres maximales, tout autant que dans la clarté aveugle des paradis artificiels, des grandes cités polaires - il y a plongé ses mains sans prudence et en est ressorti avec son bagage vide et ses ongles blanchis, puisque viktor n'a rien d'autre à donner que les chardons biens vains et bien méchants qui s'étendent dans son cœur - personne n'en veut. il n'a jamais été garçon populaire, se complaisait depuis tout petit des lignes pures des bancs de pierre où l'on s'assoit toujours à trois, lui jamais au milieu. le visage dans ses paumes il regardait le trou béant du soleil sans presque plisser ses yeux et il s'en tenait là en terme de bravoure, car viktor était un garçon lâche qui ne serrait les poings que sous l'effet des vilaines colères, sur les joues des autres garçons et leurs mâchoires pleines de gros mots. aux filles il n'accordait que les regards un peu rouges des enfants terribles mais silencieux dont les mains, une fois la récré finie, cessent de trembler pour redevenir toutes blanches.

lorsque ses parents ont divorcé, il a fait semblant d'être triste et n'est pas allé à son entraînement de football. le monde paraissait plus flou maintenant que sa mère n'était plus vraiment là, mais il préférait encore que ce soit elle plutôt que son père. viktor s'est arrêté de marcher et du haut de sa décennie d'existence bien ronde il a contemplé la vacuité de l'amour, car sa mère ne lui manquait pas. elle s'est remariée deux ans plus tard et viktor se rappelle toujours l'angle bombé du visage de cette autre famille, leurs sourires roses et la lumière dans le coin de leurs yeux, lorsqu'il est venu leur rendre visite. il n'a pas aimé ce reflet qui ne lui ressemblait pas mais semblait tout-de-même une meilleure version de lui-même, il a gardé ses mains dans ses poches et n'a pas su quoi dire lorsqu'on lui a déclaré qu'il irait dans le même collège que sa demi-sœur, qui avait déjà sauté une classe. lorsqu'il est parti on a dit d'un air entendu qu'il avait l'air d'un garçon poli, bien élevé, viktor n'a pas pleuré en fermant la porte de sa chambre. viktor comme tous les autres, ne pleure jamais.

il a ensuite assisté, dissimulé dans l'angle du couloir ou dans le silence de sa chambre après vingt-deux heures, à la naissance de sentiments contraires, en négatif de ceux qui lui sont habituels. le premier est apparu sous sa couette lorsque viktor ne pleurait pas et il croit bien qu'il y est toujours enfermé, qu'il n'a pas réussi à en sortir. d'autres ont suivi et se sont accrochés au plafond de sa chambre, à la manière de ballons, impossibles à crever. ils étaient bientôt partout dans la maison et dès que viktor levait la tête il les voyait, les sentait en réflexion dans sa propre tête. alors il s'efforçait à garder le regard droit pour ne pas se sentir trop coupable, mais échouait toujours lorsqu'il croisait le regard devenu bleu de son père. il pensait parfois aux voix douces et aimantes de la famille de sa mère et gardait les dents serrées, pour ravaler les sentiments abjects que l'on nomme goût de faute. le matin de la rentrée il est parti le dos voûté par le poids de son sac et d'autres choses, et il n'a pas vu, dans le reflet de la vitre, son nouveau regard vairon.

viktor ne s'explique pas bien pourquoi, et il ne cherche pas à le faire, mais ses mains se sont allongées lorsqu'il est entré au collège. d'abord son cou, un peu, à la courbe renflée de la nuque qui fait que sa tête s'avance un peu, mais surtout ses mains, pour atteindre des choses nouvelles et qu'il s'interdisait lorsqu'il était plus petit. à l'école il les gardait toujours dans ses poches donc ni ses amis, ni les autres n'étaient témoins de l'atrocité de sa transformation, mais dès qu'il rentrait chez sa mère, il s'appliquait à déployer ses phalanges, devenues monstrueuses et reflétant une lumière étrange, car venant de nulle part, jusqu'au-dessus de sa demi-sœur. parfois il attrapait des rires méchants faits rien que pour elle et les jetait sur ses cheveux, parfois il se contentait des cheveux tout seuls, avant de se raviser dans un mouvement un peu superbe de réticence, qu'il prenait pour de la pitié. pour elle qui est toujours meilleure que lui, viktor voulait tailler des mots en fonte qui pèseraient lourds sur ses frêles épaules, mais il craignait, sans doute - qu'elle s'en fasse une armure. car dès que daisy levait les yeux sur lui il se sentait lui-même très las, très lourd, et il ne comprend toujours pas comment est-ce possible - de frapper si fort, sans rien frapper du tout.

pseudo leelou age approximatif 16 ans !! depuis hier découverte du forum alors involontairement car j'arrive en surprise mais c'est pablo donc vous pouvez lui mettre des points <333 ily bby en plus je suis vraiment hyper hyper irresponsable de venir ici mais voilà ???? je suis là ????!! je suis giga fan du concept des statistiques ça fait très jdr papier jm BCP et voilà jvm