surprise ⋆ owen

ft. owen

tu le cherches, partout, depuis des heures. oh tu as de la chance, swan, tu as de la chance d'être ici. après tout, tout aurait pu te séparer d'avery. peu importe qu'il soit dans un autre club, dans une autre classe, ans un autre club. il est là. il est proche. tout va bien, il va bien. il est là, swan, il est sain et sauf, hors de cette merde qu'autrefois tu appelais amèrement maison. mais voilà. peu importe, ça ne va pas. être acerbe et repousser les autres comme si tu étais parée d'épines ne t'aide pas à t'intégrer. et forcée de constater que sans les autres ici, on ne survit pas, t'as le cœur un peu lourd. t'as l'impression que chaque seconde de plus que tu passes ici te fait faner peu à peu. t'as l'impression que tu vas mourir ici, de frustration et d'ennui. et puis y a des jours, comme aujourd'hui : des jours où le malaise que tu développes entre les quatre murs de ta chambre bourdonne si fort qu'il te pousse à bout, au delà de tes limites, et, même en gardant un visage impassible, t'as juste envie de te rouler en boule quelque part et pleurer toutes les larmes de ton corps.

des larmes que tu corps ne sait pas faire, vu qu'il semble refuser d'en produire.

mais lorsque l'immense ombre d'owen se dessine au détour d'un couloir qui s'obscurcit de minutes en minutes - tu guettes depuis longtemps, un peu comme un chat guette une souris de deux mètres - tu te redresses d'un bond. t'as envie d'une cigarette. t'as envie d'aller faire un tour. t'as envie de voir tes frères et de taper sur quelqu'un. sauf qu'à la place, tu préfères avancer à pas de loup dans le dos d'owen et sauter sur son dos pour lui faire une surprise.

tes mains sur ses yeux, tu chuchotes :

devines qui c'est !

bien sûr que c'est évident, et tu t'en fiches, t'es juste là parce que t'as besoin de sa présence, d'être rassurée, d'être entourée. et owen n'a rien besoin de faire pour y parvenir. owen, il existe, et ça suffit. owen il te fait penser à la maison, pas les quatre murs dans lesquels ta mère et ton pseudo-père vivent, non, la vraie maison, la sensation d'être à sa place, d'être exactement au bon endroit.