owen va vous causer ! NON, OWEN VA VOUS SNIPER :D

résistances

résistance à la douleur physique :
045%

résistance à la douleur morale :
010%

résistance à la pression :
010%

résistance à la solitude :
025%

résistance aux phénomènes inexplicables :
010%

forces

force physique :
060%

charisme :
000%

sincérité :
005%

capacité à raisonner :
001%

sang-froid :
034%

Il se perd parmi les chiens de chasse, main serrée contre le cuir d'un volant de caisse. Ah le voyou, deux perles de jais longent les briques mornes - il erre dans la rue sans un bruit, quelques kilomètres à l'heure suffisent, molosse de sang froid il fait le sale travail sans un remord. Suprême, divin parmi les rats, une grande ombre fait fuir les trouillards et les balances.

La rue a cramé ses dernières onces d'espoir, son coeur est invisible, introuvable. Y a plus rien qui le fait frissonner, plus rien qui le fait trembler. Plus rien qui l'illumine, plus rien qui le fait vibrer. Ces yeux se sont éteints depuis un bon moment.

Brusque dans ses mots et dans ses paroles, les phalanges craquent et les dents s'envolent sur son passage. Il n'y a plus rien à tirer d'Owen, diable tranquille qui observe les contemporains s'agiter vainement, grand silencieux observant les secrets de loin - peinture de la nouvelle ère, sang du vingt-et-unième siècle, le voilà courant après le chaos la bave aux crocs, prêt à déchaîner une nouvelle tempête.

Il garde la tête froide pendant que d'autres se précipitent au pugilat; d'autres se jettent dans le Styx mais lui résiste à la tentation - accepte de vendre son cul au Diable en échange d'une année à passer en haut des montagnes, petites vacances de rêve loin de la crasse de Polaris. Divine tentation qui l'emmène loin des bas-fonds.

Allez monte dans la voiture enfoiré. Monte dans la voiture, j'te dis.
Les lumières de la ville défilent à la vitesse de ses pensées; la pluie s'amasse en masse sur le pare-brise fissuré. C'est sa dernière course, c'est sa dernière fleur - c'est la dernière occasion pour un nanti sur sa banquette arrière pour échapper aux griffes d'un bien plus gros poisson. Owen se la joue Charon le temps d'un soir pour quelques billets verts de plus, la mine renfrognée, les ombres jouent avec ses traits durs alors qu'ils s'enfoncent dans une rue.

Des petites ombres battent le pavé, jouent avec son esprit il croit halluciner, il fronce les sourcils plisse les yeux mais rien ne lui vient ; bientôt c'est un choc qui le fait sursauter.

Putain. C'était quoi ça ?, voilà ce qu'il dit, l'imbécile, alors que le petit corps est projeté sur le côté.

Sang sur le pare-brise, son coeur s'arrête en même temps que celui de sa victime - silence, un homme s'esclaffe depuis sa voiture.
Il jure, mais ça ne la ramènera pas à la vie. La portière claque et il reprend son chemin (hanté, cauchemars, sueurs froides). Dans l'ombre le mal s'opère. Encore une petite ombre qui mourra sans explication, qui mourra dans l'anonymat, encore un petit gamin des bas-fonds de Polaris qui crèvera comme un chien.

Et lui, ce secret, il l'emportera dans la tombe.

pon