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Caprese Pomodoro
Caprese Pomodoro
fashion police
Arrivée : 28/03/2019
Messages : 31
Fc : bruno buccellati what a man (jba).
Crédits : holly l'amour de ma vie.
Fiche : capri ((c'est fini))
Chambre : chambre 04, 1er étage avec eco hargreaves
Eco ! Vous, ici ? Dans votre propre chambre ?  696
Thèmes : the one's we hurt, are you and me

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Couleur : #ab7df0
Points : 2000
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Eco ! Vous, ici ? Dans votre propre chambre ?  Empty Eco ! Vous, ici ? Dans votre propre chambre ?

Mer 3 Avr - 21:12

la première journée au domaine ne se passa pas très bien. ce besoin irrépressible de tendre l'oreille au moindre bruit de pas suspect, les regards inquiets jetés hâtivement par dessus l'épaule à chaque couloir, le sang qui bat dans les tempes fort, très fort.

pourtant, Caprese sait que personne ne peut venir le chercher,
certainement pas ici. franchir la frontière aurait du être la libération, la fin d'une fuite désespérée. finie, cette traque impitoyable menée par ses propres collègues et anciens subordonnés, la peur de la moindre silhouette qui se dessinait à chaque coin de rue. chaque visage connu, autrefois accueilli avec de grands sourires provoquait des angoisses qui l'empêchaient de dormir pendant des jours.

mais c'était fini.
fini, les nuits passées dans un lieu différent à chaque fois, fini les sursauts au moindre bruit en pensant que ce sera le dernier qu'il entendra.
il était maintenant en sécurité, il en était sûr, plus aucun visage connu ne pourrait le hanter et le torturer.

aucun.

sauf peut être celui qui s'offrait à lui, dans sa propre chambre. juste là.

la première réaction avait été immédiate, dénuée de toute réflexion, une simple fuite instinctive comme celle qui avait tendu ses muscles ces dernières semaines. les valises abandonnées, et lui : loin, très loin. le même schéma pendant des heures, obligé de rentrer à des heures plus que tardives pour être sûr de ne pas avoir à le croiser, pour épargner à ses yeux de se poser sur ses traits si familiers.

mais aujourd'hui, il avait compris qu'il ne pouvait plus se cacher dans son bureau comme un enfant, et que si le passé avait décidé de le rattraper, il ferait mieux de l'accueillir en l'attrapant par les cornes, plutôt que d'espérer qu'il disparaîtra s'il détourne le regard assez longtemps. ... ce n'est pas facile, de pousser cette porte, pas facile de se forcer à ne pas détaler comme un lièvre en voyant cette présence qu'il allait autrefois chercher de lui même.

* ... Eco. le mot a toujours la même façon de résonner dans sa bouche, comme si rien ne s'était passé, comme s'il venait le retrouver après s'être éclipsé d'une énième réunion où on lui demandait simplement de faire le planton et d'avoir l'air intimidant. ça, heu, ça va ? ... ça fait longtemps qu'on s'est pas vus, je crois.

il n'arrive pas à le prononcer, les mots meurent dans sa gorge avant de franchir ses lèvres, mais il se demande tout ce qui a pu se passer, depuis l'époque où ce n'était qu'un jeune de son âge, enfin un, dans ce monde de vieux briscards, avec qui il pouvait discuter normalement, loin de cette vie sordide qui s'offrait à lui. il n'avait jamais regretté les choix qu'il avait fait dans la vie, mais ce rayon d'une vie plus ordinaire que celle à laquelle il se destinait avait toujours été reçu à bras ouvert.

il se doutait que loin sous les couches de peur qui s'étaient ajoutées autour de son coeur,
il était toujours aussi heureux de le voir.

mais est-ce que le sentiment était réciproque ?


allez yes la ptite ref qu'on adore tous.
Eco Hargreaves
Eco Hargreaves
cantinier
Arrivée : 28/03/2019
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Fc : Charles xavier [Xmen]
Crédits : moi
Club : cuisine
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Eco ! Vous, ici ? Dans votre propre chambre ?  Empty Re: Eco ! Vous, ici ? Dans votre propre chambre ?

Dim 7 Avr - 18:04



Il avait fuit lui aussi,

voilà tout.

Il ne fuyait pas forcement des gens, ou des menaces; non celles-ci avaient disparu depuis bien longtemps.
Il fuyait les noms qui retiennent trop de souvenirs aux creux de leurs lettres
Il fuyait les fantômes entre les barreaux du bagne
Il fuyait la folie au fond de l’hospice qui venait baiser ses joues.

Et surtout, il avait fait comme on lui avait dit. Il avait signé pour ce travail sans vraiment réfléchir. Car on lui avait dis que c’était pour le mieux.

Bien sûr il ne s’attendait pas à retrouver ici un visage familier, les ramenant à contre coeurs des années en arrière, entre les corridors froids de cette grande bâtisse de dorures dégeulasses
derrière les portes closes où s’ouïssent les messes-basses des adultes.
Comme des chiens de faïence mourrant d’ennuie, se racontant des histoires d’enfants peut être deja trop grand.
Ou plutôt au contraire, Caprese parlait comme on parle au vide
(En lui jetant des mots comme des graines aux oiseaux)
car Eco a la vacance du vide en guise de présence.

Mais Eco oisillon affamé avait pris toutes les graines de mots comme des trésors, il avait écouté, hoché la tête aux moments opportuns. Les mots de cet autre garçon excentrique étaient un secret, une douceur qu’il avait tant aimé parce qu’elle changeait de l’horrible horrible vide.

Mais voila que des années après, pas même un regard, ou plutôt si, mais des regards en coins, et des rondes malhabile pour éviter même l’ombre de Eco qui n’est que l’ombre d’un homme. Si il faisait un pas en avant, alors Caprese en faisait 15 loin de lui, le fuyant comme le lépreux dont on ne veut pas respirer le même air.
Les journées étaient solitaires,
Les soirs tendus, car sa presence fuyante avait fini par frigorifier Eco.

Mais il n’avait rien dit. Car peut être ce garçon jadis si fier et brailleur avait fini par devenir timide ? Peut être fuyait-il un démon, un passé ou quelque chose qui aurait pris forme dans le visage d’Eco.
Alors il n’avait rien dit, il n’avait laissé faire les choses.

Jusqu’à ce que tout à coup, de son propre chef, il brise le silence.

Il aurait pu défaillir contre la porte de la chambre qu’il vient à peine de refermer. Cela faisait longtemps qu’il avait perdu espoir d’entendre cette voix.
Il joint ses mains près de son coeur dans cette attitude d’enfant de choeur à l’acmé de la messe,
Il a le sourire tendre enfin, il se dit-il, enfin on crève les mots et le status quo qui dure depuis des jours déjà.
« Oh oui Ci- Caprese, ça va faire près de 10 ans maintenant. Peut être plus ? Je suis très mauvais avec la dates ahah…. » Il ne songe pas aux non dits de cette phrase : elle sous entend des choses qu’il aurait préféré oublier. Car il sait maintenant ce qu’ont amené les visites de Caprese, cela fait longtemps que les secrets ont été levés sur les affaires sales de Monsieur son père.
Bien sûr, il ne le tient pas pour responsable de la ruine, elle n’est l’affaire que des adultes.
Il n’aime pas trop songer au passé, cela le rend amère, et pince sa bouche dans une grimace.
« Moi ? oh je vais bien, toujours. Très bien. Et toi ? » susurre-t’il dans ce sourire vacant et indolent qui ne quitte jamais son visage. Celui qui est peut être factice, peut être vrai :
de toutes façon, cela fait bien longtemps qu’il ne fait plus la différence.

Il regarde Caprese (il n’a pas encore l’habitude de ce nom) : il regarde en arrière
Leur joues avaient depuis longtemps perdu les douceurs de l’enfance
pourtant ils dansent encore sur des oeufs.

« Je ne pensais vraiment pas te revoir ici… »

Il ne sait pas s’il est heureux, ou si quelque part il à peur. Dans ce jeu du chat et de la souris il avait repoussé les échéances. Et les voilà, l’un comme l’autre parlant de banalités face à des reliques d’un temps qui est poussiéreux maintenant.


Caprese Pomodoro
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Mar 16 Avr - 21:31

pendant quelques années,
quelques soirs par semaine,
Caprese avait pu oublier l'isolement, la mise à l'écart.

loin de ces réunions d'adultes enfumées, de ces salles aussi belles que les paroles qui y résonnent sont crasses, bien loin de la vulgarité de ces hommes et de sa propre vie, du chemin qui se traçait devant lui,
il y avait Eco.

Eco est pur.
il est beau, son visage délicat, il l'a toujours été. pourtant chaque geste précieux qui touchait directement son cœur ne fait plus que le déchirer. Eco, c'est ce passé sur lequel il avait du faire un trait, à tout jamais, il l'avait répété pendant des heures à personne d'autre que lui même, et cette lueur lointaine qui l'avait accompagné pendant quelques années n'était soudainement plus.

dans le métier, il le sait, on ne fait pas beaucoup de sentimentalisme. c'est faux, qu'on n'aime personne, on ne peut rien imposer à son cœur, après tout, mais on apprend à enfouir tout ça très loin et à oublier les liens d'amitié les plus profonds en quelques battements de cils et quelques visites paniquées chez des imprimeurs de faux papiers et des vendeurs d'armes. on le cache quelque part dans le noir d'un tiroir qu'on n'ouvrira plus pendant quelques années,
et on passe à autre chose.


la porte s'était entrouverte, à la vue de ce visage familier que Capri aurait aimé accueillir avec une joie aussi simple que celle qui l'étreignait avant, mais il l'avait refermée brusquement sans se demander si cela l’abîmerait.
c'était trop tôt.
et pourtant, lorsqu'il voit ces mains délicates se joindre sur sa poitrine, il se demande si ce n'est pas trop tard. 10 ans trop tard, peut être, mais que pouvait-il faire à part l'observer de loin ? ils n'avaient pas pu s'échanger de mots, après le scandale familial, mais qu'est-ce qu'il aurait bien pu lui dire ? rien, il n'aurait rien dit. tout comme à cet instant précis, où il manque de dire que cela fait très exactement 9 ans, mais ne veut pas avouer qu'il a parfois compté les jours.

est-ce qu'il va si bien ? il n'en sait rien, et n'ose pas encore demander. il y avait autrefois tant d'interdits, de non dit, de tabous qu'il ne fallait pas briser devant le précieux hériter, mais maintenant que la vérité était venue balayer toutes ces précautions et avait libérée la parole, il ne savait plus quoi dire. ses yeux, eux, incapables de mentir, refusent de quitter le visage de son ami une seule seconde. il ne sait même plus si c'est son ami, après ce qu'il s'est passé, après ce qu'il a fait, mais son regard rattrape tant le temps passé qu'il pourrait déjà retracer chaque détail, les yeux fermés.

cet attachement qui le libérait tant auparavant ne fait plus que l'étouffer,
à cause de toutes ces retenues,
ces secrets,
maintenant étalés au grand jour.

il se sent peut être un peu coupable, est-ce que c'est simplement de la peur égoïste ou une pensée pour cette innocence qu'il n'aurait pas voulu voir brisée, qui l'empêchait de parler jusque là ? en tout cas, il est maintenant au pied du mur, et ne peux plus reculer, alors il se contraint à sourire et saute sans réfléchir.

* je ne pensais pas te voir ici non plus, j'ai été... surpris.il voudrait s'excuser de sa fuite, demander pardon pour l'avoir repoussé, mais ces mots restent coincés dans sa gorge et sont vite remplacés par d'autres qui sortent plus facilement.si j'ai changé de nom, tu dois déjà deviner que je ne voulais pas exactement atterrir ici simplement pour prendre des vacances.
il ouvre la bouche, s'apprête à continuer, prend une inspiration et s’interrompt brusquement. les sourcils froncés, le sourire n'a pas tenu bien longtemps, à peine le temps d'aller s'asseoir, avachi, loin de la posture toujours droite qu'il maintient à son bureau ou dans les couloirs,
loin de la façade : il est fatigué.

* pourquoi est-ce que je continue de tourner autour du pot, de dissimuler des choses, avec toi ? désolé ça doit être... une mauvaise habitude. si je suis là, c'est car le Chef de mon gang croit que je l'ai trahi. il a mis ma tête à prix, j'ai fui.
c'est tout de suite moins beau, dit comme ça. peut être aussi que c'est pour ça, qu'il ne voulait rien révéler ? loin des anecdotes et des petites choses qu'il essayait de remarquer pour aller ensuite les raconter, il n'y avait que ça. de la saleté, de la souffrance, de la solitude. peut être qu'il aurait hésité à briser les règles, s'il y avait des poursuites endiablées, des trahisons dramatiques, des vols de joyaux ou des conspirations. mais il n'avait qu'une existence avec bien peu de couleurs à lui offrir.

et c'est tout ce qu'il a à lui proposer, ce soir.
il sourit à nouveau. son sourire est plus sincère, teinté d'une certaine tristesse. les yeux brillants, il se dénude pour essayer de rattraper l'ami qu'il a voulu repousser.


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