capri ((c'est fini))

résistances

résistance à la douleur physique :
026%

résistance à la douleur morale :
011%

résistance à la pression :
051%

résistance à la solitude :
001%

résistance aux phénomènes inexplicables :
011%

forces

force physique :
026%

charisme :
038%

sincérité :
000%

capacité à raisonner :
013%

sang-froid :
023%

... au fond de l'arrière salle d'un restaurant, deux hommes finissent leur repas et discutent bien après l'heure de fermeture. tapi dans l'ombre d'un pilier, le gérant écoute...

- eh, dis, c'est chaud, cette affaire, nan ?
- hein ?
- hein ?
- ah, tu veux parler du type dans le quartier qui a égorgé le chien de son voisin car il faisait trop de bruit le week end dernier ?
- t'es sérieux ? ... t'as écouté ce que le Big Boss a dit, t'es sûr ?
- ah, oui, oui, tuer l'autre, là, tu veux parler de ça ?
- putain, ça te coupe même pas un peu l'appétit de te dire que notre supérieur direct était une salope de traître ?
- t'y vas un peu fort, tu sais ? c'est pas comme si le chef était passé dans un autre gang.
- ben, heu, ça te suffit pas ? le Boss a quand même dit qu'il a vendu des informations sur lui. à des gangs rivaux ou à la police...
- oui, nan mais c'est ce qu'il dit, ça.
- ben oui, c'est pas rien, dire qu'on a rien vu pendant tout ce temps... hein ? de quoi ?
- je te dit qu'il y avait rien à remarquer, ducon.
- ... rien à remarquer ? nan mais tu pionces en réunion et tu veux pas me le dire, c'est ça ?
- écoute, arrête un peu de sucer le Boss cinq minutes.
- eh merde, je comprend juste pas comment tu fais pour rester si calme, mollo, avec les insultes.
- oui, bon, j'essaye juste de t'apprendre comment survivre dans ce genre de monde. bien sûr, faut pas trahir, mais la lèche ça va bien dix minutes. il s'est toujours démerdé sans en arriver là, tu sais, le chef, alors ça m'étonnerai qu'il ai franchi la ligne après quinze ans de service.
- ça a pas empêché Achilles de faire la même, tu sais.
- quel rapport ? un mec qui fait les comptes et les deal, bien sûr que tu t'en méfies, il peut gagner gros. le chef... il a toujours été dans notre business, il était dedans jusqu'au cou depuis le début, il a tout à perdre s'il retourne sa veste.
- ah, les rumeurs sont vraies ?
- lesquelles ? celles qui disent qu'il t'a mis un énorme râteau sans même s'en rendre compte ?
- oh, ta gueule, tu sais bien que c'est faux, j'étais avec toi ce soir là. putain, on peut parler normalement deux minutes ? les rumeurs sur comment il est rentré là dedans, je veux dire.
- roooh, j'essaye juste de te détendre le slip, t'allais claquer l'élastique quand t'as su que c'était sa tête mise à prix. et il y en a pas mal, des rumeurs, tu sais... mais oui, il m'a raconté et disons qu'il a pas exactement eu le choix. mais ça l'a pas tant emmerdé que ça. c'est la sécurité de l'emploi, de travailler pour le Boss, tu sais.
- la sécurité de l'emploi ? pour des assassins ? heu, t'as oublié de me prévenir qu'on a une mutuelle, aussi ?
- comment tu veux que je ne me foute pas de ta gueule ? en vrai, à part avoir à supporter le petit prince, ça va, on aurait pu tomber sur bien pire. on arrive à se payer de super restos, de belles sapes, tout ça pour pas tant de boulot que ça, au final.
- des fois je me demande ce qu'il foutait, le chef, je le voyais tout le temps en train de se faire offrir à bouffer quelque part...
- oui, heu, doucement, sur l'irrespect, hein. salope de traître ou pas, ça reste le chef. et il a pas eu cette promotion pour rien. bon par contre c'est vrai que dès qu'il avait du temps libre, il faisait absolument n'importe quoi.
- mais tu le connais depuis combien de temps, en fait ?
- oh, tu sais, on arrête vite de compter... j'ai du entrer deux ans après lui, je crois, mais on a appris à se servir d'une arme à feu plus ou moins en même temps.
- merde t'es vie- aïe !
- j'ai dit quoi, sur le respect ?
- oui, putain, merde, ça va. ... pardon, lâche moi...
- mais pour reprendre, je peux t'assurer qu'il sait y faire, le chef. on s'entraînait tout le temps ensemble.
- pourquoi t'es pas chef, alors ?
- ça t'as pas suffit, t'en reveux une ?
- non mais c'est une vraie question, arrête !
- ça va, je suis un peu à cran, en ce moment...
- parce qu'on doit tuer le chef ?
- non, en fait tu vois tout à l'heure je crois avoir fait tomber 20 centimes dans le caniveau... oui, parce qu'on doit tuer le chef ! et pour répondre à ta question : j'ai refusé.
- ... ça se fait, de refuser ?
- qu'est-ce que tu veux qu'ils fassent ? ne plus te donner de tickets resto ?
- nan, mais... ça la fout pas mal, devant le Boss, de refuser son offre ?
- oh, ça va, je lui offre déjà ma vie sans réclamer de réduc au ciné. ... j'ai juste pas envie de passer plus de temps que ça au domaine. le chef gère ça déjà très bien.
- attends, t'as pas envie d'être proche du Boss et de devenir un de ses confidents ? nan mais t'es aussi un fils de pute de traître, c'est ça ?
- calme toi, merde. tu sais très bien de quoi je veux parler, fais pas genre. et qu'est-ce qu'on a dit sur la suce ?
- ... ah, lui ?
- ouais, lui.
- ben quoi, il est si terrible que ça ?
- nan, c'est un gamin charmant, vraiment. dès que tu le vois, t'as juste envie de le protéger. mais j'suis pas rentré là dedans pour devenir baby-sitter et faire des cours à un petit con, c'est tout. et...
- ... et ?
- bon, alors surtout pour celle là tu fermes bien ta gueule, hein ?
- eh, oh, j'ai déjà cafté ?
- non, mais je prends quelques précautions. ... c'est à cause de lui, qu'on doit buter le chef, tu sais.
- attends, QUOI ?
- mais merde, tiens toi, un peu, on est pas tout seuls, ici.
- oui mais ATTENDS, comment ça c'est à cause de LUI ? il ferait pas de mal à une mouche, si ?
- nan, nan, mais... bon, il est collant, tu vois.
- ... où est-ce que tu veux en venir ?
- ... merde, tu veux un dessin ? écoute, j'étais pas là, ce soir là, d'accord ? je t'ai dit, j'évite autant que possible le domaine, et j'avais du boulot cette fois là et si jamais les mots "pour une fois" quittent ta bouche je t'éclate. bref, j'peux juste deviner avec les bruits de couloir que j'ai entendu, mais...
- allez, accouche !
- écoute, tout ce que je sais, c'est qu'il est plus que collant, le gamin, tu vois où je veux en venir ? je crois pas que le Boss ai surpris le chef en train de passer un petit coup de fil compromettant chez lui, c'est pas une lumière mais c'est pas un trou noir non plus. je crois surtout qu'il a ouvert la porte et n'a pas vu un truc très orthodoxe...
- ... t'es sérieux ? arrête, tes blagues sont crades, ça m'amuse pas.
- oh, tu sais, pas besoin d'aller bien loin pour qu'un gars extérieur à la scène se fasse une mauvaise idée.
- oui... mais... le chef... ?
- si tu compte dire ce que je pense, ferme la tout de suite, le chef est pas comme ça et si tu l'insinues encore une fois, je te plante. j'veux juste dire qu'on a vite fait de se faire des idées quand on pense juste au bien être de son fils adoré.
- tu penses que c'est un quiproquo ?
- je prendrais pas autant de pincettes si j'étais sûr de ce qu'il s'était passé... c'est juste des rumeurs qui sont remontées à mes oreilles. et c'est pas comme si le chef a vraiment eu l'occasion de taper la discute avec moi, au cas où t'ai pas remarqué.
- attends, mais si c'est vrai, c'est chaud, ce que tu me racontes, là.
- c'est juste une théorie, ça me travaille un peu, tu vois. l'idée que le chef trahisse...
- bon, de toute façon, qu'on le veuille ou non, va bien falloir le buter, maintenant. adieu salope, comme on dit.
- hahaha, si il t'entendait...
- quoi ?
- nan, rien. mais t'étonnes pas si tu te prends une balle perdue au détour d'une ruelle, un jour.

... ils finissent enfin par se lever, presque toutes les lumières dans le restaurant sont éteintes et le gérant se dépêche de repartir se cacher dans la cuisine, n'osant jeter un regard que pour estimer la somme énorme qu'ils viennent de laisser en pourboire. on les entend encore un instant alors qu'ils s'éloignent...

- dis.
- quoi ?
- tu penses qu'il va s'en sortir ?
- le chef ? je sais pas.
- heu, bon, c'est vraiment plus le moment de faire genre, pas après m'avoir raconté à quel point vous êtes comme cul et chemise.
- ... j'ai pas très envie de te foutre dans la merde.
- tu me fais confiance, non ? allez, dis.
- disons juste que... y'a pas moyen de survivre s'il reste ici, c'est sûr, comment veux-tu qu'il se cache ? chaque grand mère connait son nom. mais s'il allait ailleurs...
- avec le blocus ? t'es fou ?
- tu manques d'imagination... c'est justement le meilleur moyen de nous semer, comment veux-tu qu'on le suive ? mais ensuite, va savoir où il a pu aller ? j'irais m'enterrer quelque part, je pense. un coin bien paumé, où personne ne viendrait me chercher. peut être quelque part où je peux me faire embaucher sous un faux nom, pour brouiller les pistes...
- ...
- quoi, encore ?
- heu, non, mais t'as drôlement réfléchi à ton affaire.
- et alors ? faudrait être con pour pas avoir de plan B. bien sûr, qu'on est loyaux, mais on est pas cons non plus.

... les deux hommes continuent de s'éloigner, au fil des rues plus ou moins bien éclairées, mais plus personne n'est là pour les écouter...

oui salut c encore moi pag g un problème je crois gneugneugneuh j'ai deux persos ça me suffit ben non voila encore un nullos j'espère que vous l'aimerez un peu quand même.