accueilcartecontextegroupesbottinlistingsse signalerdemande de lienévent un ; recap
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Caprese Pomodoro
Caprese Pomodoro
fashion police
Arrivée : 28/03/2019
Messages : 31
Fc : bruno buccellati what a man (jba).
Crédits : holly l'amour de ma vie.
Fiche : capri ((c'est fini))
Chambre : chambre 04, 1er étage avec eco hargreaves
Oh Capri, vous semblez être victime d'une subtile détresse ? 696
Thèmes : the one's we hurt, are you and me

PLAYLIST
Couleur : #ab7df0
Points : 2007
Champ libre : Oh Capri, vous semblez être victime d'une subtile détresse ? InbornSoulfulFallowdeer-size_restricted

Oh Capri, vous semblez être victime d'une subtile détresse ? Empty Oh Capri, vous semblez être victime d'une subtile détresse ?

Mar 16 Avr - 23:26

ou pourrait croire que c'est facile, de fuir le passé.
surtout lorsque l'on change d'identité et de pays, entouré de secret. surtout lorsque l'on menace celui qui imprime notre faux passeport en maintenant le canon glacé d'une arme à feu tout contre son dos pendant toute la procédure.

et pourtant,
ce n'est pas aussi simple. Capri avait eu du mal à vivre sereinement, au début de sa fuite, et il avait toujours le même problème. ses angoisses nocturnes et les interminables minutes passées à fixer le plafond en sentant son cœur battre trop vite dans le noir n'ont fait qu'empirer une fois la présence d'Eco Hargreaves découverte en ces lieux.

ce visage du passé, qu'il avait voulu oublier et enterrer au plus profond de son cœur avait ravivé les inquiétudes qui l’assaillaient en permanence, à tel point qu'il ne pouvait plus marcher dans un couloir sans jeter des regards inquiets par dessus son épaule tous les quatre pas.
il comptait.

un, deux, trois quatre, regard.
un, deux, trois...

... en plus de se sentir défaillir au moindre bruit de pas précipité et à chaque porte ouverte un peu trop rapidement, il avait l'impression d'être hanté par ce passé qu'il avait cru pouvoir mettre de côté après seulement quelques jours à peine et un voyage épuisant. hanté, oui, il devait l'être,
en traversant ce bâtiment pourtant inoffensif au premier abord.

c'était un simple déplacement de routine, qu'il accomplissait en fredonnant un air qu'il aimait écouter, d'un groupe dont il possédait presque tous les disques, loin, à des centaines de kilomètres. la mélodie faisait pétiller ses yeux mais alourdissait ses pas.
ou peut être était-ce ce visage familier qui semblait remplacer ceux des élèves qui déambulaient ?

il réfléchissait aux formulaires à remplir, pestait un peu, beaucoup, contre les élèves et les tuteurs incapables de les encadrer, contre celui qui faisait un peu trop de zèle et l'obligeait à sortir de son bureau qui faisait office de forteresse, tout ça pour répondre à des requêtes qui réclamaient du matériel supplémentaire. activités de club, simple matériel cassé à remplacer... c'est si ennuyeux qu'il ne peut que fredonner cet air joyeux en regardant les visages des adolescents qui l'entourent.

un d'eux surtout, qu'il remarque, de dos, un peu plus loin.

tiens. on dirait...

il le dépasse sans montrer aucune signe de reconnaissance,
sans même ralentir, jetant un simple regard, le même qu'il aurait pu jeter à n'importe qui...

on dirait vraiment...
oh putain merde c'est Agate non ?

allez la ptite ref toi même tu sais

Agate Anhedonia
Agate Anhedonia
Groupe C-05
Arrivée : 28/03/2019
Messages : 18
Fc : giorno giovanna (jba)
Crédits : pon
Oh Capri, vous semblez être victime d'une subtile détresse ? EducatedMerryGalago-size_restricted
Couleur : #ffde00
Points : 1887
Champ libre :
Oh Capri, vous semblez être victime d'une subtile détresse ? DgJmF62WkAIb_js

Oh Capri, vous semblez être victime d'une subtile détresse ? Empty Re: Oh Capri, vous semblez être victime d'une subtile détresse ?

Jeu 18 Avr - 13:14

Agate, c'était pas un mauvais gamin. Bien sûr, il avait son tempérament insupportable; son mauvais caractère qu'il ne semblait pas vouloir calmer, ou au moins adapter à la majorité des mômes qui travaillaient ici. Non, lui se mettait sur un piédestal et la plupart du temps, s'isolait volontairement pour ne pas avoir à interagir avec d'autres adolescents. Même s'il avait fait beaucoup de progrès depuis qu'il était arrivé, il restait un enfant pourri gâté qui avait été élevé en petit prince tout le long de sa vie.

Mais il avait pas un mauvais fond, vous comprenez ? Il s'efforçait de ne pas être trop méchant (en tous cas, quand il avait conscience de ce qui était bien et de ce qui était mal - quand il prenait conscience que ses paroles et ses actes étaient un peu... trop.) et faisait même de son mieux pour parler en anglais à longueur de temps, ce qui se rapprochait d'un exploit pour lui. Alors bien sûr, ses mots étaient charcutés par un accent à couper au couteau, ses phrases étaient mal construites, mais il faisait de son mieux, alors ça mettait un peu de baume sur... le reste. C'était probablement ce que son tuteur devait se dire pour se rassurer.

N'empêche qu'il passait beaucoup de temps dans les couloirs, à vadrouiller. Sécher les cours, ce n'était pas un acte gravissime pour lui. En réalité, ce n'était même pas un acte qu'il remarquait, ou qu'il faisait intentionnellement. Il n'avait juste pas compris que, bon. Quand le tuteur fait cours, tu es censé y assister, sinon ce n'est vraiment pas ouf. Parce que lui, il ne reste pas sous ses couvertures à flâner, non ; il explore. On comprendra qu'après avoir vécu dans les quatre même murs de chambre toute sa vie, il soit pris d'une envie irrésistible d'aller se balader un peu partout, mais clairement ici, c'était une activité dangereuse pour sa vie - bien qu'il n'en ait absolument pas conscience. Et son tuteur toujours obligé de le chercher dans les quatre coins du domaine pour le traîner en salle de classe... Grandiose.

Ses doigts fins se confondent entre ses mèches blondes, distraitement. Ses pas sont hasardeux, il va là où ses jambes le mènent. Il observe murs et tapisseries vieillottes, tout en refaisant nonchalamment sa tresse qui se desserre. Un chewing-gum emprunté à une camarade de classe entre les dents, la moue boudeuse et effrontée, comme toujours.

Ce sont les fantômes du passé qui le poussent à se retourner; coeur battant et joues rougies, parce qu'il n'y croit pas trop, mais qu'en même temps, ce serait trop beau, pas vrai ? Son regard tombe sur un visage familier et ses yeux s'écarquillent. Surprise, la rencontre est bien trop belle pour être vraie.

* ... Ciabatta ? Qu'est-ce que tu fous ici ?


Caprese Pomodoro
Caprese Pomodoro
fashion police
Arrivée : 28/03/2019
Messages : 31
Fc : bruno buccellati what a man (jba).
Crédits : holly l'amour de ma vie.
Fiche : capri ((c'est fini))
Chambre : chambre 04, 1er étage avec eco hargreaves
Oh Capri, vous semblez être victime d'une subtile détresse ? 696
Thèmes : the one's we hurt, are you and me

PLAYLIST
Couleur : #ab7df0
Points : 2007
Champ libre : Oh Capri, vous semblez être victime d'une subtile détresse ? InbornSoulfulFallowdeer-size_restricted

Oh Capri, vous semblez être victime d'une subtile détresse ? Empty Re: Oh Capri, vous semblez être victime d'une subtile détresse ?

Sam 20 Avr - 12:57

c'est pas facile, pour Caprese, et ça l'est encore moins lorsque la voix familière, si familière résonne. elle se resserre sur son coeur, lui coupe le souffle et les jambes, et il reste immobile, trop effrayé pour regarder tout de suite. il n'est plus possible de douter mais il n'a pas envie d'avoir raison tout de suite.

il l'avait entendu, souvent, ces derniers jours. profondément perdu dans ses rêves, la nuit, en fin de journée, les yeux dans le vaguen en train de fixer le soleil qui se couche derrière les montagnes... mais rien d'aussi net, il s'imaginait simplement sa voix. il se rappelait du son mélodieux, des mots qui glissaient les uns après les autres, comme un jeu d'enfants. il semblait toujours savoir quoi dire et ne s'arrêtait jamais, probablement un peu trop seul à chaque fois que Capri devait s'éloigner. il prenait parfois le temps de se souvenir de son rire, tellement innocent, trop, assez pour qu'il ai pitié de son sort, persuadé qu'il ne pourrait plus jamais l'entendre. plus les jours passaient et plus sa mémoire semblait embellir tout ce qui le concernait, jusqu'à ne plus se souvenir que des sons mélodieux, rien à voir avec
cette façon de hacher les mots malgré des heures et des heures de leçons.
de longues minutes à reprendre les mêmes mots, les uns après les autres, patiemment, et beaucoup de "non, répète après moi" et de "non, non, regarde comment je bouge mes lèvres".


cette voix là n'était pas une création de son esprit mélancolique et triste, non,
cette voix là était bien réelle.


et c'était cette idée qui le figeait là sur place, comme une statue, mais il réussit enfin à tourner la tête par des efforts incroyables,
qui ne durèrent que quelques secondes en vérité.

vu l'état dans lequel Caprese était après avoir simplement entendu cette voix qui prononce un nom qu'il n'avait pas entendu depuis des semaines, un nom qu'il était prêt à enterrer pour toujours... il n'est pas encore prêt à digérer le fait d'accepter qu'Agate est bel et bien en face de lui, tout aussi réel que d'habitude, pourtant à des centaines de kilomètres de la vie qu'ils avaient menée. alors il essaye de refermer ce tiroir terrible qui le trouble à chaque fois, il essaye en vain de ranger tous les souvenirs qui essayent de s'échapper par tous les moments, tente de les enfermer le temps de comprendre. au moins assez pour l'attraper par le bras, rudement, bien plus que ce qu'il n'aurait voulu, et de le tirer dans une salle heureusement vide. il claque la porte sèchement en se racontant qu'il peut faire la même chose avec le torrent de souvenirs et d'émotions qui le submergent,
quel mensonge.

* c'est Caprese, maintenant, compris ? Caprese Pomodoro.
naturellement, il reprend leur langue natale, mais le ton n'a rien de mélodieux ou de joli. c'est brut, colérique, incontrôlable. la seule chose dont il est certain, c'est qu'il faut que personne ne sache son vrai nom, et qu'il fait gérer les témoins un à un. se le dire comme ça, c'est facile, et ça permet d'éloigner loin de lui tout ce qui ne va pas. il ne veut pas penser à la joie qu'il ressent en voyant ce visage qu'il pensait perdu à jamais, ni au bond que son cœur avait fait en entendant cette voix qu'il appréciait tant prononcer son vrai nom.

ça le surprend lui même, ses sentiments trop contradictoires, ces réactions trop brutales malgré la joie qui l'étouffe.
il recule d'un pas.
il voudrait dire beaucoup de choses, combien de fois a-t-il imaginé revenir au pays quelques années plus tard et essayer de le voir, en secret ? il avait déjà imaginé les mots qu'ils auraient pu s'échanger mais en quelques secondes à peine toutes ces phrases belles et préparées venaient de s'effondrer et il n'avait plus rien,

même pas de quoi dire pardon.


Contenu sponsorisé

Oh Capri, vous semblez être victime d'une subtile détresse ? Empty Re: Oh Capri, vous semblez être victime d'une subtile détresse ?

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum