Wake me up inside

résistances

résistance à la douleur physique :
040%

résistance à la douleur morale :
020%

résistance à la pression :
015%

résistance à la solitude :
005%

résistance aux phénomènes inexplicables :
020%

forces

force physique :
015%

charisme :
020%

sincérité :
040%

capacité à raisonner :
020%

sang-froid :
005%

C’est un grand feu de joie qui dévore tout,
la folie de la saint-jean
la liesse carnavalesque des farandoles impavides qui hurlent et rient jusqu’au fond de la nuit.
Obnubilante et bruyante fête de fous, vénitiens miséreux.
Il a les passions brûlantes sous la peau, faisant vibrer ses os. La rage comme moteur qui brule et s’enraye.
Il a le coeur lourd et les mots étouffés par les grands cris.
C’est plus simple de faire du bruit,
on ne s’entend plus crier.

Il abhorre les murs, les gens et les prisons, et ceux qui dictent l’ordre, et ceux qui ont raison.

"Va-t-en, lui disais-je, gueule de flic, gueule de vache, va-t-en je déteste les larbins de l'ordre et les hannetons de l'espérance. "*

Il déteste cette île et s’il pouvait…
Oh oui s’il pouvait faire de lui une bombe humaine il emporterait tout avec lui pour ne laisser qu’un grand trou
il vomirait des horreurs et des mots doux parce qu’il déteste le monde autant qu’il l’aime
et lui est là, au milieu, tiraillé et écrasé
luttant comme une feuille prise dans la fange.

Mort à l’autorité, aux profs, à la police.
Il sème l’anarchie, le chaos et le rire.

Il a la passion du dégoût aussi bien que l’amour, la mesure pourtant il ne la connaît pas.
Souvent le coeur à vif, il cherche le confort des touches, de la chaleur des mains d’autrui
il a l'accolade facile et la larme à l’oeil, le coeur au bord des lèvres. La camaraderie simple.
Il crie pour deux, pour mille, pour ceux qui ne crient pas
il pleure pour quinze s’il le faut le corps ravagé de flots
il frappe pour cent, sans qu’on lui demande, les ongles peints des vanités feminines comme des peintures de guerre, les phalanges en sang.
Et il prendra tous les coups en tendant les joues, le sourire aux lèvres.
Ravagé par la marée, il sera le ressac.

« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir. »*

Il aime comme tout ce qu’il fait : avec une abnégation sans borne, il est tout ce qu’il a à offrir et l’offre entièrement. Chair et os, et passion brûlante. Tête de béton qu’aucun coup ne brise
Coeur émietté, érrodé par les excès d’hubris.

Et pour ceux qu’il aime. Non.
Et pour ce qu’il aime :
Le désordre et les passions
Le chaos et les autres
Les grandes idées qu’on hurle à la face de ceux qu’on hait
Il se tiendra debout, au piquet, sur la grève.

[...]

Dans le centre de détention on dit des choses sur Ismael.

On dit d'Ismael qu’il est fou à lier.
On dit qu'Ismael est impossible à contenir

Dans les couloirs s’échangent des murmures quand on entend le grand bruit.
(le bruit sourd d’un corps qui chute n’est pas un son anodin, pourtant on le reconnaît sans effort)
On dit qu’Ismael s’est envolé.
Ismael l’avait dit pourtant,
je m’envole
Et tous vous l’aviez cru
car il n’est pas de ces êtres que l’on mets en cage,
car il de ceux qui volent pour peu qu’ils l’affirment vraiment.

Et s’il tombe tant pis, il aura volé pendant la chute et ouvrira grand les bras à l’embrassade du sol.

Il est parti par la fenêtre du premier étage.

Sur le sol froid et dur de la cour intérieure s'éparpille le verre et une carcasse qui rit
les vertèbres en morceaux, les bras pliés comme des pauvres chiffons,
il y a comme un rictus sur cette face folle et l’auréole rosée du sang et de la bile qui bouillonnent entre ses dents.
Un rire que rien n'étouffe, pas même les gargouillis morbides au fond de la gorge ou l’écume rouge et amère au coin de la bouche.
Et même s’il est planté comme un ver au milieu du sol,
qu’ils s’approchent les chiens,
il les mordra à la gorge.




* cahier d'un retour au Pays natal, Aimé Césaire

pseudo Jarmo ou Le krapo maské age approximatif 21 ans découverte du forum Je blâme Darwin et Jay    cc mes frrs en plus  y e e t