watch your profanity

résistances

résistance à la douleur physique :
035%

résistance à la douleur morale :
015%

résistance à la pression :
015%

résistance à la solitude :
000%

résistance aux phénomènes inexplicables :
035%

forces

force physique :
033%

charisme :
012%

sincérité :
000%

capacité à raisonner :
035%

sang-froid :
020%

putain, fais chier.

il ouvre les yeux, grogne un peu, se tourne sur le côté et constate qu'il est seul. normal, on t'a plaqué avant de venir ici. en même temps, c'est compréhensible. s'asseoir dans un café pour entendre votre partenaire vous dire "Je tiens à te prévenir que pour mon travail je dois partir vivre 1 an dans les montagnes et je ne pense pas pouvoir rester en contact et je ne peux pas t'en dire plus, je t'occupe de l'addition ne t'en fais pas." ... oui, tout le monde aurait fait la même chose. peut être aussi car il insistait sur le fait qu'il ne voulait pas d'enfants ? en tout cas, c'est quand même un peu triste de se réveiller sans personne à côté, non ? mais il n'avait pas le droit de refuser cette mutation spéciale. la faute à pas de chance.

il se redresse péniblement. la sonnerie du réveil l'a tiré du lit à 5 heures. c'est un peu excessif, peut être, mais il a gardé certaines habitudes de la caserne. oui, il était militaire, avant... avant. ses anciens collègues doivent bien rire, maintenant qu'il est là. travailler derrière un bureau n'était pas une humiliation suffisante, le voilà à peine mieux loti qu'un babysitter. certes, il profite un peu plus du plein air, mais ça n'a vraiment rien à voir. aucun collègue avec qui il a le genre de proximité qu'on retrouve dans une brigade et les jeunes... n'en parlons pas. si seulement il avait eu la possibilité de dire non à son supérieur, ou de trouver un remplaçant... faut croire qu'il a pas de bol.

il baille et s'étire, toujours assis sur le bord de son lit. il a toujours le même rituel, il baille, il s'étire, enfile sa prothèse et dissocie devant la fenêtre pendant plusieurs minutes avant de s'habiller. ça, il n'aime pas en parler. c'est le risque quand on rejoint l'armée, non ? c'est ce qu'il entend, en tout cas, lorsque les regards des gens qui sont au courant se posent sur lui. bon, ça va, il a du bol, le p'tit jeune, on était même pas sûr de sauver tout le reste, alors juste une jambe... c'est ce qu'il entend, à chaque fois, lorsque les médecins lui sourient pendant ses visites mensuelles. il en a marre de tout ça, alors il en parle pas et point. ça ne faisait pas longtemps qu'on l'avait envoyé en mission et... oui, forcément, que ça arrive et ce n'est pas le pire, à vrai dire. le pire vient après, les regards de pitié des collègues, les soupirs de la hiérarchie, les grattes papier qui se démènent pour te foutre au placard... ça date de plusieurs années maintenant mais il se souvient encore très bien du coup de poing que fut le premier jour aux renseignements généraux d'astéria, derrière un bureau. les jours qui suivirent ne furent pas plus simple. aucun n'est simple, en fait, et il faut sacrément se forcer pour qu'il se lève, mais bon, il fait bien le travail, qu'est-ce qu'il peut faire d'autre ? il ne l'a pas mérité, mais il faut bien continuer de vivre. c'est con, quand même.

la journée commencée, il doit surveiller les jeunes. faire des rapports et des dossiers sur leur état, leur moral, les empêcher de s'évader, leur faire les gros yeux quand ils parlent mal à des professeurs ou chahutent entre eux. c'est pas qu'il ne les aime pas il n'est juste... pas fait pour s'occuper d'eux. il aimerait bien être comme ces professeurs dont tout le monde garde un excellent souvenir après sa scolarité et qu'on retourne visiter des années après le diplôme sauf qu'il n'est pas vraiment prof et il ne sait pas comment s'y prendre. du coup, il n'est pas volontairement méchant mais il enchaîne les maladresses. manque de pot.

surtout ce gosse, là. on lui a demandé d'aller le chercher alors que l'année scolaire avait déjà commencée, pour des raisons sur lesquelles il préfère ne pas s'étaler car même si il aime son chef il le trouve un peu taré et "franchement faudrait pas abuser, non ? .... sérieux ?". mais bon, "ramenez ce gosse à tout prix", c'est plutôt explicite. en tout cas pour lui ça veut dire : toquer chez sa mère avec une énorme somme d'argent dans un sac et un pistolet caché au fond de son manteau. vous imaginez si monsieur martin, votre prof d'histoire géo en 5°B venait comme ça pour vous demander de rejoindre l'internat ? mais en se faisant le déroulement de la rencontre à l'avance, c'est tout ce qu'il arrive à imaginer. en plus quel con, il a lâché quelques informations confidentielles sur la vraie mission des élèves pendant le (long) trajet en bagnole.... alors ça c'est ce qui s'appelle ne pas avoir de chatte.

il s'attache quand même un peu à certains élèves. certains... il les frapperait un bon coup, s'il avait le droit de faire ça. mais surtout, il est inquiet de savoir si ils vont remplir leur mission. il sait qu'il ne sont pas juste là pour appartenir à la future élite du pays. il ne sait pas exactement tout, mais de par son travail pour les renseignements, il a été engagé pour être un des rares adultes plus ou moins au courant du vrai but de l'opération dès le début. il n'a pas tous les détails mais il sait qu'on l'a choisi pour son passé et sa formation, et qu'on lui demandera peut être d'apprendre aux élèves à se battre et à se servir d'armes. espérons qu'ils l'écouteront assez pour ne pas se trancher la fémorale sans faire gaffe. ça, ce serait vraiment con, mais comme vous le savez maintenant, Bic est sûr de ne jamais être cocu.

pseudo eh oui c'est toujours pagure age approximatif suffisamment pour acheter des couteaux à décathlon découverte du forum c'est la faute aux deux zigotos je les aime trop en plus j'espère que vous aimerez bien ce con