you tell me to stay but everybody wants me D̵̢͜E̷̢̕A͞͏̶̢D̴̀͡

résistances

résistance à la douleur physique :
20%

résistance à la douleur morale :
5%

résistance à la pression :
10%

résistance à la solitude :
15%

résistance aux phénomènes inexplicables :
50%

forces

force physique :
10%

charisme :
60%

sincérité :
0%

capacité à raisonner :
20%

sang-froid :
10%

[...] malformation cardiaque grave [...] de la chance s'il vit jusqu'à vingt-cinq ans sans problèmes [...] éviter les situations à risque.

raven avait deux papas. un biologique, un étranger - ou du moins, c'était ainsi qu'il l'avait toujours vu. ses papas l'aimaient. il était un trésor, une chance pour eux d'avoir une famille à eux. tout aurait dû bien se passer, mais raven était malade. raven était fou. raven était seul. raven était si malheureux, enfermé dans cette prison de roses, dans ce manoir maudit.

fais attention raven. ne te blesse pas. ne joue pas dehors. ne t'éloigne pas.

raven voulait juste vivre, être un enfant normal, aller à l'école, avoir des amis, apprendre des choses. alors raven fit la seule chose qui marchait à tous les coups pour faire craquer papa : il s'était jeté dans les escaliers.

oh comme papa avait honte. il ne savait pas s'occuper de l'enfant qu'on lui avait confié ! papa avait honte, et il n'osait pas appeler les urgences. alors, pendant des heures, papa avait tenu dans ses bras le petit corps inanimé de raven. jusqu'à ce qu'il devienne froid, froid. mais il faisait toujours froid chez les de guise. et lorsque l'étranger était revenu, papa avait fondu en larmes. papa n'était pas gentil, ni bête, loin de là. papa adorait raven. mais papa avait peur, peur qu'on le lui enlève. alors peut-être qu'il n'avait pas réfléchit, peut-être qu'il avait paniqué.

à la fin, raven allait bien, et raven allait à l'école. il avait tout gagné, finalement ! seulement voilà, une fois à l'école, il savait déjà tout et se faisait détester. il était en avance et c'était facile de manipuler des esprits faibles, naïfs. alors il s'était entraîné sur ses camarades. puis sur papa. c'était facile, il n'opposait pas de résistance. il voulait convaincre l'étranger de s'en aller, de les laisser tous les deux, mais rien n'y faisait, il ne pliait jamais.

[...]

personne n'aimait trop raven. personne ne s'en vantait du moins. à l'école, il était un peu sauvage, distant, mal à l'aise, silencieux. il n'aimait pas les autres et ne se faisait pas prier pour le leur faire comprendre dès qu'ils avaient le culot de s'approcher trop près. il se fichait de les brûler, s'il avait pu, il les aurait tous ébouillantés. raven était habitué à ce qu'on le regarde de travers lorsque l'étranger venait le chercher - ou alors un chauffeur - pour le ramener au fin fond de la forêt, direction vulpecula. il savait que papa détestait cet endroit, mais c'était bien le seul endroit où il se sentait en sécurité, où il se sentait chez lui. à croire que son père avait fait du bon travail, avec raven. le manoir de guise - hérité de sa grand-mère - était tout sauf un palace. il illustrait bien la gloire plus que passée de la famille. les de guise n'étaient plus rien, et depuis déjà plusieurs générations. c'était tout juste des ruines, trop de pièces, certaines complètement inhabitables, où il aimait se promener. il aimait observer le lierre pousser les pierre et s'introduire ça et là dans la bâtisse. les petits mammifères y avaient élus domicile, tant et si bien qu'il y avait des renards au grenier, en plus de nombreuses autres créatures.

raven vivait dans un cauchemar qu'il avait su transformer en palace.

mais c'était sans compter sur l'étranger, l'imposteur, le fauteur de trouble. comment aurait-il pu imaginer une seconde échapper aux astrales avec un père au ministère de l'éducation. raven fera une recrue parfaite pour l'expérience. papa lui avait lancé des yeux tristes, seulement voilà : raven devenait intenable. sa santé lui faisait peut-être défaut, mais elle ne l'empêchait pas de mettre à mal l'équilibre de son lycée. c'était les astrales ou un pensionnat privé, loin des gens qu'il avait troublé. il était la cause plus ou moins direct d'un suicide et de trois tentatives. et lorsque papa lui avait demandé pourquoi il avait fait ça, raven avait répondu, calmement :

parce que je pouvais.

c'était convenu, il partirait cet été, il emmènerait avec lui toute son aura de malheur. papa avait négocier pour que l'un des meilleurs cardiologue d'asteria soit présent. restait à savoir si l'étranger avait tenu sa parole.

pseudo cyanure age approximatif pas moins de bientôt 25 ans. (c'est pas clair ?) découverte du forum au dos d'une boite de céréales en plus *rebondit*