(in a movie only for us, the real hero was you baby)

résistances

résistance à la douleur physique :
21%

résistance à la douleur morale :
17%

résistance à la pression :
30%

résistance à la solitude :
12%

résistance aux phénomènes inexplicables :
20%

forces

force physique :
5%

charisme :
33%

sincérité :
25%

capacité à raisonner :
12%

sang-froid :
25%

Mazàra del Vallo, Sicile, 2016. Elle pensait que ça ne se faisait plus, les mariages arrangés, au 21ème siècle. Elle échange un regard avec son père - il lui sourit, sardonique, elle sent son sang bouillir dans ses veines. Il scelle son destin avant même qu'elle ait eu une chance de faire ses preuves. Oh, comme elle le hait.

Ils n'ont pas beaucoup d'années de différence, et puis même si leurs caractères sont opposés, elle l'aime bien, ils discutent souvent - mais s'ils avaient une chance de construire quelque chose un jour, leurs parents venaient de tout détruire prématurément. Elle les haïssaient.

Elle se détestait aussi, de ne pas pouvoir réagir, de ne pas pouvoir refuser, de ne rien pouvoir faire. Elle était impuissante, et cette impuissance avait un goût amer sur le bout de sa langue. Elle voyait rouge, elle qui était d'ordinaire si calme, si douce. Ils étaient coincés, ils devenaient distants, et elle se rendait compte qu'elle l'appréciait plus que de raison. Après tout, ils étaient tous les deux dans la même situation, ils auraient pu s'entraider. Quand il lui parle, quand il la regarde, elle a l'impression d'être transportée par la mer qui borde Mazara. Quand il lui parle, son coeur s'adoucit ; elle qui aurait tant voulu le détester, et pouvoir s'enfuir. Mais qui en demeure incapable.

Elle ne sait pas ce qui l'a poussée à partir. En tous cas, elle est partie sans se retourner, c'est certain. Désormais, elle regrette. Elle se dit qu'elle n'aurait pas dû l'abandonner ; lui qui était la seule raison la retenant en Sicile. Peut-être aurait-il dû venir avec elle à Astéria. Peut-être bien. Elle y pense, et elle se dit que ç'aurait été agréable, de l'avoir à ses côtés. Mais elle a saisi une occasion et elle est partie ; loin, très loin.

Elle s'allonge sur le canapé minuscule, observant sa valise posée contre le mur, à quelques mètres d'elle. La pénombre l'engloutit, elle sent son coeur se serrer. L'angoisse l'envahit alors que ses yeux se fixent sur les lampadaires qu'elle peut apercevoir à travers la fenêtre. Bientôt, ils s'éteignent, et il ne reste que la lueur de la lune pour l'éclairer. C'est dans ces moments-là qu'elle parvient à l'entendre.

Neptune.

C'est surréel, comme il la hante, mais c'est bien lui qu'elle entend, alors qu'elle essaie de se persuader que non, il n'est pas là, elle est seule. Seule dans l'appartement d'une amie qu'elle a rencontrée sur Internet, qui a bien voulu l'héberger. Il n'est pas là, elle est seule.

Vieni qui.

Elle tombe de fatigue, elle ferme les yeux très fort jusqu'à s'endormir. Toutes les nuits elle est hantée, toutes les nuits son coeur se serre.

oh, comme elle se sent coupable.

Dieu merci elle est sélectionnée pour partir au Domaine des Astrales. Sa colocataire devenait de plus en plus désobligeante et elle se sentait de plus en plus de trop. Alors son départ, elle le voit comme une nouvelle chance, comme une occasion en or. Elle verra bien là où ça la mène.

Torna da me.

pseudo le pon age approximatif approximativement dix neuf ans, un mois et un jour découverte du forum très bonne question en plus je rebondis amplement