Toi, un jour, je te crâme ta famille, toi - Perceval

Perceval ça rime avec cheval, mais ça, tout le monde s'en fout. Au fond de lui, c'est comme cette rime, il est pourri. Ou plus simplement, c'est un artiste incompris. Son art (non pas ses rimes) a été moqué de tous. Spécialisé dans le théâtre, il aime porter des costumes excentriques, à tel point qu'il est difficile de le prendre au sérieux. Son côté artistique étant bien trop flou, bien trop médiocre, il a été refusé dans toutes les écoles et même dans les sections d'Arts auparavant. Scientifique refoulé dans l'âme, il a rejeté son regret dans la confection de poison aux couleurs plus farfelues les unes que les autres. Malgré ses penchants étranges, il reste un bon, voir un très bon médecin. Ses capacités de mémorisation sont impressionnantes et il est capable de recoudre quelqu'un à la vitesse de l'éclair (ce n'est qu'une expression, en réalité, il est juste très bon pour ça).
Le problème dans toute cette histoire, c'est que sa démence, passion inassouvie en termes d'Arts, le rend étrange, voir très mystérieux. S'il avait l'occasion d'empoissonner des gens plus souvent, il aurait peut-être déjà créé l'oeuvre de sa vie. Dans sa tête, uniquement là, il voit parfaitement une sculpture composée de corps humain qui s’érigerait au milieu d'une scène de théâtre. Paroxysme de la débauche humaine, point culminant du sacrifice, il ferait brûler le tout dans un feu de joie et rirait avant de prononcer sa dernière réplique dans sa tenue d'un blanc immaculé. La démence humaine n'a pas de limite, tout comme Perceval ne perçoit pas de limite à ses passions artistiques.

Passons outre les points négatifs du petit scientifique. Au fond de lui, il reste un grand enfant qui a juste besoin de s'amuser encore un peu avant de périr. Après tout, son joli minois en a déjà fait tourner plus d'un (même plus d'une, mais les femmes ne sont qu'un détail dans cette histoire). Capable de rester accroché à une personne, comme une sangsue à votre peau, il sera toujours souriant en vous tournant autour. Il fait semblant de rien, il joue de ses charmes, il papillonne avec ses longs cils et il vous écoute déblatérer des conneries. À la moindre erreur que vous ferez, il ne dira rien, il se contentera de sourire. Parfois, il lui arrivera de faire l'idiot pour aller la raconter aux autres, disant qu'il ne savait pas. C'est une manière pour lui de se moquer passivement de vous. Si les êtres humains en général ne l'intéressent pas, il faudra qu'il trouve la perle rare, qui deviendra alors sa souris de laboratoire. C'est un homme attentionné et très aimant, il n'y a pas de soucis à se faire sur ce point.

Un homme n'est jamais parfait, même si le second prénom de Perceval est "Parfait" (certainement pour le chocolat). Défaut et qualité sont les deux faces d'une même pièce, celle d'un être humain plus au moins brillant ou non. Pourtant, ce qui fait la complexité de l'homme, c'est sa capacité à avoir peur et à aimer des choses. La peur n'est pas une honte, tout comme aimer n'est pas une évidence. De quoi a peur Perceval ? Que peut-il bien aimer ? Pour aimer, c'est facile : l'Art et les Sciences, tout comme charcuter un corps humain ou encore, voir un homme s'étouffer dans sa salive. Délire morbide et étrange, il aime aussi les sucreries et principalement, les sucettes (you know nothing John Snow). À l'inverse, pour ce qui est de la peur, si les hommes cessaient de se nourrir de pomme de terre, Perceval s'en porterait bien mieux. Tout comme il craint les serpents, ces reptiles incapables d'avoir une paire de pattes pour se déplacer (il ne faut pas lui dire que le poison provient d'eux (même si en vrai, il le sait)). L'erreur est humaine !