( fiction )

mood.

c'est un fan de kpop assumé ; bluetooth rien que pour entendre -- let’s kill this love --
ok. peut-être pas juste ça.
y'a la apop et le rock et le classique et le jazz et ;
un peu de tout quoi
sauf le scream. ça c’est une vérité ; luce aime pas le scream. quand il en écoute, après c'est lui qui crie. il pourrait en devenir muet. c'est dangereux vous comprenez.
(comment c’qu’il ferait pour fabuler)
de vrai, y’a son goût pour les fleurs séchées
et les trucs quasi utilisables jetés dans les rues.
de vrai, y’a que les vieilles histoires échappées des trash bags et vide-ordures.

le reste ; c’est des galéjades,
luce est pas mytho. il oublie pas grand-chose. sauf de prévenir,
(que c'est faux)
,

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il a rapidement confiance ; donne rapidement sa confiance ; aucune honte ; (très) social ; s’intéresse à tout ; in game anytime ; nul besoin de grande préparation ; aime le ciel nocturne ; aime la nature ou les vieilles rues ; a tendance à ordonner et réordonner ses choses ; se tient en forme un minimum ; peut faire des fixations (comme vouloir savoir à tout prix d’où vient la règle « apporter » pour les objets et « amener » pour les personnes) ; possède trois herbiers ; préfère les odeurs fleuries qu’à toutes autres ; désintéressé total de la politique ; affinité avec les canidés ; dessine comme une plante synthétique ; ses excuses n’ont plus aucune crédibilité ; matinal ; sa chambre est remplie de petites sculptures faites à partir des vieux trucs trouvés dans les rues (tessons de bouteilles, douilles de cannette, paille…) ; ses marque-pages sont ses fleurs séchées ; conscient qu’il est zéro sérieux dans ses paroles ; toujours hype ; donne des p’tits surnoms à tout le monde ; tient à ses amitiés ; ne supporte pas la solitude, mais prétend qu’elle ne le gêne pas ; ne parle que de ses goûts superficiels ; il est quand même bon pour les travaux manuels ; se débrouille bien ; a toujours le sourire ; y’a jamais rien de grave avec lui ; croit à tout ; over patient ; a foi en ce que les autres peuvent faire ; les trucs expérimentaux, performance, à compte d’auteurs, façon série b, low budget, c’est son kink ; fredonne à tout vent ; dit « oh dang! » et « fuck » pour exprimer ses feels ; tutoie tout le monde ; get scared and excited sur le paranormal ; sinon il est relativement calme, même dans sa hype ; agnostique ; never start the fight, mais cherche pas à l’arrêter s’il se fait puncher,

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c’est pas grave si personne le croit.
lui-même commence à mélanger les bouts de sa vie et les bouts de fantaisie.
luce a le corps sculpté dans la terre,
les racines qui sortent de sa tête.
des ramifications exponentielles.
et pendant qu’elles grattent le ciel, l’esprit fredonne.
c’est peut-être ce qui lui a donné le goût des mensonges.
les racines comme le givre ne font que s’étendre.
sans contour pour les isoler,
de sa tête aux nuages,
elles transpercent les vents. à leur suite,
les mensonges de luce dévorent l’espace ;
celui qui reste entre son corps et sa mémoire.
combler les trouées bleues laissées par les nuages.
le corps sculpté dans la terre,
luce a perdu son visage sous la croissance des racines.
sa tête ramifiée, c'est pour ça qu'il collectionne
les papiers chiffonnés d'aluminium
qui font scintiller les rues,
les canettes de 7up
comme des carillons,
les fractures de verre,
éclats d'un corps épars.
c'est pour baliser ses mouvements
qu'il ne voit plus très bien.

(il invente)

c’est pas grave si personne le croit. non. stop believing. dans sa langue, y’a un pacte de lecture. faut pas en connaître tous les codes, seulement savoir qu’ils sont là, qu’ils fonctionnent, ensemble. la fiction, ce sera jamais réelle ; faut pas y croire. juste s'y laisser entraîner. à ceux qui veulent, luce ne demande qu'une chose. « trust me as i trust you. » stop be leaving. c’est beau.

ce sera une belle histoire.
avec des sourires en boîte,

-- you know honey, i'm kinda strong --