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Caliban Tamer
Caliban Tamer
Professeur du groupe V-03
Arrivée : 19/03/2019
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Fc : chuuya nakahara (bsd)
Crédits : @ash le + soft de tous, don't @ me
Fiche : il fleuve des ivresses
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(misha)
Club : musique. il n'avait, vraiment, vraiment, vraiment pas envie de le faire. il le sentait venir, il s'était préparé à dire non. tellement bien préparé qu'il a bel et bien fini avec un club musique à gérer, alors qu'il n'en joue plus et n'en écoute plus. bravo champion.
(dante ; ismael ; heather)
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Jeu 28 Mar - 22:21
et nos cœurs dévastés, et le temps arrêté
you got me nervous to speak, so i won't say anything at all
j'ai mis un code omg. bon après la réponse est ce qu'elle est hein mdr tuez moi
Le corps tremble comme une feuille, ou bien comme un arbre entier, un arbre de tragédie, secoué par le vent et les amours mortels ; le cœur s'agite, remue, cogne et contre la poitrine si frêle, si fragile. Le poing est levé, mais pas brandi ; bien loin de menacer, de violenter, il s'apprête à implorer, à quémander. Il hésite, tremble et se défile, retombe le long du corps. Les yeux ont la couleur des larmes sur un dessin d'enfant, ils tombent au sol, abattus avant d'avoir entamé le combat.

Il n'ose toquer à la porte ; pourtant, ce n'est qu'une bête salle de classe, impersonnelle, ignorante des sentiments humains qu'une chambre ou un salon pourraient connaître. Mais… Lui, il sait ce qui se trouve dans cette salle, il sait qui y est actuellement installé, sûrement en train de l'attendre ; oui, il La fait attendre, quel goujat il fait !

Il doit aller Lui parler. Il a promis. Tu ne trahiras pas ta promesse, hein ? Ce n'est pas comme ça qu'on t'a élevé. Oh, non, tu ne le feras pas. 

Finalement, il porte quelques coups craintifs contre la porte, comme si elle était en feu, comme si Sa présence le brûlait à travers le bois. Elle sait. Elle sait qui il a été, Elle sait qu'il a été quelqu'un un jour, Elle connaît même le son de sa voix, Elle doit se souvenir des paroles tristes et insipides -pot pourri d'ignorance et de douceur- qu'il lui avait adressées à l'époque ; si Elle savait comme il en a honte, aujourd'hui !

Jusqu'à ce jour, il avait réussi à L'éviter, à se plaquer contre les murs comme à son habitude, à baisser les yeux comme une révérence jusqu'à Ses pieds, Ses pieds si charmants, capables de tant de grâce, il le sait bien. Mais aujourd'hui, il est obligé de se présenter devant Elle, tout misérable et transparent qu'il est ; il a été convenu en haut lieu, trop haut lieu pour qu'il y soit présent, que les classes de vermeil 2 et 3 auraient un devoir commun, afin d'harmoniser un minimum les enseignements. C'est pour s'accorder avec elle qu'il doit Lui parler ; et les cordes de son cœur sautent les unes après les autres : doing, doing, font les angoisses folles.

Il ouvre la porte, et il s'adresse à Elle, perdu et éperdu : ❝ Bonjour madame… Je suis... ❞

Il hésite : souvent, il oublie son nom, tant il ne le mérite pas.

❝ Caliban. Le professeur de, de la classe 3. Je… je ne vous dérange pas ? ❞

Faire comme si de rien n'était, comme s'ils ne se connaissaient pas ; face à Elle, la Fleur ultime, il fait pâle figure, fleur en plastique fondant sous l'enfer de ses paroles, dont ils savent tous deux que ce ne sont que des mensonges.
Fleur Rodde
Fleur Rodde
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Jeu 28 Mar - 23:22
Elle l’attend. Elle ne l’attend pas comme elle pourrait attendre tout autre personne, elle l’attend sans y penser. Elle l’a oublié, Fleur. C’est une partie de sa vie, arrachée, un passé auquel elle n’aime penser (elle a tourné les talons, dans le claquement de ses chaussures, il s’est envolé.). Alors, elle a continué de l’attendre, comme cela, sans rien de plus. Elle s’est levé en le voyant arriver (porte entrouverte, silhouette brisée). Et elle l’a reconnu, Fleur. Comment pourrait-elle ne pas le reconnaître ? Elle dansait encore sur les notes s’élevant de son piano comme s’ils partageaient encore les pas de leur sombre tourmente ; elle se rappelle.

« Comment pourrais-je vous oublier, Caliban. »

Elle décroche ses mots sans arrogance, elle n’y met aucun artifice là où déjà Fleur assure sa douce allure. Elle se rappelle le voir détester chaque geste en sa possession et elle laisse mourir le courroux qui autrefois rongeait son cœur : il n’en reste qu’une vague nostalgie, pliée et pourtant encore serrant son cœur. Par le passé, il fut un de ceux fendillant les parois de son beau miroir, reflet éternel de sa jeunesse ayant pris la fuite.

« Je n’ai pas besoin de me présenter, je suppose. Où le devrais-je ? »

Tête relevée sans doute y reste-t-il un brin d’arrogance, coincé là, entre ses doigts, déposé là sur le bout de son menton aux allures si fières.
Elle ne le fait pas pour autant, elle ne dépose son nom à ses oreilles. Il aurait dû le retenir là-bas, lorsque le temps s’écoulait encore si lentement, se dispersait à leurs pieds lorsqu’ils possédaient encore le talent : il avait perdu et elle en était convaincue. Alors, elle l’invite à s’asseoir, d’un simple geste. Elle fait de même, regagne sa place, doucement. Les traits s’adoucissent comme si déjà elle aurait pu oublier. Sa mémoire n’en est que plus vive. Il était choyé encore, dans ses souvenirs et elle le voyait déjà manipulé. Elle se rappelait encore ses manières comme elle se rappelait de chacun de ses amours. Qu’avait-elle tenté alors ? Un simple bonjour, de simples mots glissés lorsque ses pas s’étaient arrêtés. Elle était belle, alors. Que lui restait-il ?

« Je ne pensais pas vous revoir ici, pourquoi ? »

Pourquoi hantez-vous ma vie ? Pourquoi êtes-vous là, vous qui n’aviez rien à perdre sinon votre liberté ?

Elle n’en dit mot, non. Elle pose simplement ses yeux sur le fantôme apparu à sa porte. Elle n’avait changé, elle. Alors déjà, elle se prépare à devoir l’oublier : elle danse encore, Fleur, les pas ne sont plus les mêmes pourtant.
Caliban Tamer
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Dim 7 Avr - 19:14
et nos cœurs dévastés, et le temps arrêté
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D'un regard, Elle le tue ; Ses mots l'assassinent, le laissent sans vie, lui qui est déjà sans joie. Il aimerait disparaître, il aimerait s'éteindre, il aimerait s'étendre au fond de son cercueil.
Comment aurait-Elle pu l'oublier ? Sûrement bien assez facilement., pense-t-il. Pourtant, elle n'a pas oublié son prénom ; et L'entendre le prononcer, comme une banalité, comme d'un bijou dont Elle ne voudrait plus, cela a suffi pour le mettre en émoi.

Doucement, il s'approche; le regard est fuyant, les lèvres sont muettes, lourdes de toutes les excuses qu'il aurait envie de lui adresser : pardon d'être là, pardon de vous importuner, pardon d'exister, pardon.. Mais ces excuses restent informulées, restent tues : oh, comme Sa beauté le fascine ! Oh ! qu'il se sent honteux de La trouver aussi belle alors qu'Elle ne lui sourit même pas.

Non ❞, répond-il finalement. Face à Elle, il est concis, alors qu'il voudrait être muet. Il ne prononce pas Son prénom, il n'ose pas : il aurait trop peur de le salir, lui qui a les mains impures, il aurait trop peur de le laisser choir, lui qui a les lèvres qui tremblent.

Elle ne pensait pas le revoir, dit-elle.
Elle ne voulait pas le revoir, entend-il, et il se meurt de si bien La comprendre. C'est vrai, qui pourrait avoir envie de le revoir ? Le voir une fois, c'est déjà l'avoir vu une fois de trop, se murmure-t-il à lui-même chaque jour, chaque nuit ; ou bien est-ce la voix de sa mère ?

❝ Pourquoi ?.. ❞ répète-t-il, comme si des kilomètres les séparaient : pourtant, il se tient face à Elle, et seuls quelques centimètres l'éloignent de cette grande Dame.

Il hausse les épaules (comme si cela pouvait le grandir !).

J'ai changé.
J'ai arrêté de jouer.
J'ai perdu cette chose qui me rendait unique.
J'ai tout perdu.
Sauf vous.


❝ Peut-être avais-je envie de vous revoir ? ❞. lâche-t-il finalement. Il voulait être taquin, le voici effrayant avec son sourire si triste qu'il ferait pleurer une montagne.
Il efface ses paroles d'un geste de la main.

Peut-être n'avez-vous pas réussi à me perdre.

Terre-à-terre, il reprend aplomb ; du moins, il fait semblant.

❝ Nos… classes ont été liées pour le devoir commun. C'est ce que j'ai entendu dire, en tout cas. Je… voulais savoir comment vous souhaitiez vous organiser. ❞

Oh ! Qu'il est embêtant, avec ses questions bêtes. Il voudrait tant lui demander ce qu'Elle fait là, Elle ! Fleur égarée dans le jardin sauvage des Astrales, Elle qui avait le monde à Ses pieds, Elle qui, à l'époque, avait la légèreté de ceux qui réussissent et l'aplomb des faux modestes !

Mais il n'ose pas, il a déjà trop parlé. Son tour pour s'exprimer est passé ; ses mots se sont envolés, il est trop tard pour les rattraper. Il est toujours trop tard.
Fleur Rodde
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Lun 8 Avr - 12:20
L’écho de ses mots lui assèche la bouche, la laisse sans voix, sirène ne pouvant se changer en écume. Et les jeux auxquels elle joue finissent par être ceux de l’adversaire : lui proposerait-il un duel ? D’un autre, sans doute, aurait-elle désiré cette phrase, d’un autre sans doute aurait-elle ainsi décidé de donner une partie de son cœur. Mais elle n’ose prendre cela comme une vérité, une phrase lancée là pour le faire plier. Pourquoi aurait-il voulu la revoir lui encore qui n’avait fait que fermer les rideaux derrière elle. Lui encore qui lui avait adressé quelques phrases dont elle se souviendrait encore. Sans doute, aurait-elle aimé le revoir, pas ici, seulement pour l’écraser comme il l’avait fait de sa renommée, ou une autre affaire qui en aurait eu les mêmes découlées.

« J’aurais aimé les lier... »

Les yeux n’en perdent pas leur foudre, tempête électrique ne se mourant. Elle replace une mèche. Pourquoi lui avait-elle parlé alors ? Elle avait oublié. Elle n’avait pas voulu le séduire, sans doute le charmer : qui ne l’aurait voulu à l’époque ? Et encore elle se doute que les toilettes glissent à ses pieds aussi facilement que son cœur en saigne encore. Elle n’a sans doute jamais écouté les rumeurs, les chuchotements à son sujet – s’ils ne la concernent pas, qu’en faire ? Elle ne sait sans doute pas, pour tout le reste.

« ... Faire marcher leurs esprits d’équipe même lorsqu’ils ne choisissent pas leur partenaire. »

Fleur pense à ses élèves. Elle a déjà prévu des sujets, déjà prévu de voir qui pourrait correspondre au mieux à ces enfants. Un oral aurait sans doute été le mieux, mais la chose lui semble difficile. Oui, elle travaille quelques instants avant que doucement, il ne soit celui faisant réfléchir son esprit.

« Je doute fortement que vous ayez eu envie de me revoir, cela dit. »

Elle réalise trop tard qu’elle a laissé tomber sa propre façade. Elle n’ose montrer l’erreur et se contente de ne rien pouvoir ajouter, soufflée par ses propres mots. Non, elle n’aurait jamais cru. Et lorsqu’elle le regarde à nouveau, elle le trouve hors du temps, figé. Il n’a sans doute pas changé ou bien encore correspond-il toujours à l’image qu’elle a vue autrefois. Mais quoi ? Elle l’aurait reconnu certes, elle l’aurait reconnu même lorsqu’elle admet encore voir simplement qu’il lui semble plus humain qu’avant. Elle pourrait s’en aller, le laisser là, lui faire ce mal qu’il lui a fait autrefois. Mais aujourd’hui, elle n’oserait pas. Pourquoi ? Alors, elle pince ses lèvres, rouge contre rouge, elle croise les bras. Elle, doucement, n’ose plus le voir de peur de tomber à nouveau dans une extase emplie d’admiration, de ce je-ne-sais-quoi qu’elle voit dans toutes le rythme de la chanson : elle n’a pas changé, lui non plus.

« Excusez-moi. »

Mais elle n’ose reprendre. Pourquoi ?
Caliban Tamer
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Lun 22 Avr - 14:07
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Lorsqu'Elle lui répond, il retient son souffle, prêt à encaisser. Sa stature si fière, Son port altier lui permettraient sans gêne de le mettre à terre ; Elle ne le fait pas, Elle ne s'abaisse pas à ça, Elle ne meut même pas un doigt.
Non, Elle se contente de se servir de ses mots, qui deviennent des lances dans sa bouche. Il se sent, se sait visé par ces mots aigres-doux : il est ce partenaire qu'Elle n'a pas choisi, avec qui Elle est obligée de composer.
Lui non plus ne L'a pas choisie, lui non plus n'a pas choisi cette tendresse qu'il éprouve pour Elle, pour cette Belle d'Âme ; mais lui, il ne ressent pas de rancœur envers Elle, envers personne d'ailleurs. Après tout, est le seul responsable de son malheur ; mais visiblement, il l'est aussi de l'ire de la Belle, et cela le dévaste.

La silhouette s'éloigne de quelques pas, les yeux bleus couleur errance, la bouche close ; que pourrait-il dire ? Elle a raison, raison pour les élèves, raison pour eux. Il ne devrait pas être là : peut-être ne devrait-il pas être.

Elle reprend, il s'arrête ; un pied en l'air, suspendu entre la douleur et l'espoir, car ce sont les deux plus grands sentiments qu'Elle suscite chez lui.

Son pied retombe. Elle a choisi la Douleur, Elle a choisi l'attaque.
Il relève tristement le chef, il ne La regarde pas, pas encore, pas tout de suite.

❝ Non ❞, répond-il, presque sèchement. Non, il ne L'excuse pas, car Elle n'a pas besoin d'excuses ; les faibles ont besoin d'excuses, les forts ont des raisons, et il sait très bien à quelle catégorie Elle appartient.

❝ C'est moi qui vous présente mes excuses, je n'aurais pas dû dire cela. Ça n'était pas… C'était… déplacé. ❞

Les chaussures cirées se remettent en marche, entraînant avec elles un corps las et empressé à la fois. Il se rapproche du bureau, toujours aussi bruyant dans son silence, toujours aussi dérangeant dans sa volonté de ne pas être là. Il avance à la manière des ivrognes discrets, ou bien des concepts trop beaux pour être vrais, deux pas en avant, un pas en arrière ; ou peut-être esquisse-t-il des pas de danse ?

Finalement, il murmure, il laisse glisser entre ses lèvres, vierges effarouchées, ces quelques mots qui l'empoisonnent autant qu'ils le délivrent : ❝ Je n'en pensais pas moins, toutefois. ❞

Il enchaîne aussitôt, abandonnant ses mots à la douce douleur de l'instant passé, préférant changer de sujet, brouiller les pistes pour mieux disparaître, pour mieux s'effacer.

❝ Co… Comment sont-ils, dans votre groupe ? J'ai... ❞

Il repense à Avery, et à Kazuo ; comment peut-il les décrire sans avouer son incapacité, sans avouer qu'il ne sait pas du tout ce qu'il fait, qu'il sait juste qu'il le fait mal ?

❝ Des éléments... énergiques, difficiles à saisir. Surtout deux... ❞
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Lun 22 Avr - 21:25
La chose ne lui échappe pas. Elle la laisse mourir là où brûle sa colère naissante, emprisonnant son cœur de sensation qu’elle ne désire. Elle n’oubliera pas, elle est ce genre de femme, aigre déjà prise de jalousie, déjà mariée sans qu’aucun anneau ne soit glissé au doigt. Elle se contente de lui adresser un regard comme s’il pouvait comprendre. À quoi jouait-il ? Que tentait-il de cacher dans une nostalgie certaine ? Elle le laisserait mourir de ses propres tourments s’il fallait que cela soit sa vengeance.

« Difficiles à saisir ? »

Elle retient son cœur prêt à valser, retient ses pulsions et encore, elle n’en dit rien. Les questions se meurent ainsi.

« Est-ce que vous composer encore ? Où est-ce que vous vous souvenez de votre imagination si elle n’est plus là ? Il paraît que ça aide pour comprendre la jeunesse qu’on n’a jamais eue. »

C’était sans doute ce qui lui permettait de comprendre son seul élément « énergique » comme décrit ici. Elle aurait pu lui dire comme elle l’avait déjà expliqué : toute relation n’avait jamais été qu’un jeu certain à ses yeux. Toute relation avait ce même chemin, ce fils qu’il était possible de dénouer, cette chose qui une fois comprise permettait seulement de ne pas laisser gagner l’adversaire ou encore de choisir ses propres actions, de tenter d’y voir plus clair. Mais sans doute y voyait-elle le remord : elle aurait évité ces personnes-là enveloppées de pénombre, noirceur leur léchant les lèvres (là où elle aurait voulu en embrasser un autre pourtant), elle ne le pouvait plus ici. Les voilà donc forcés de grandir et elle aurait voulu au moins qu’il se redresse. Elle le fit à sa place.

« Je n’ai pas vraiment ça, enfin pas à mon égard. C’est moi qui ai la garde de l’enfant terrible mordant quiconque entrant dans son jeu. Et il est plutôt doué pour inviter des gens dans sa danse. »

La douceur reprend pour cacher le reste. Elle tente d’attendrir ses gestes, d’au moins le laisser à l’aise là où encore elle a dû le priver d’air quelques instants. Autant le voir comme un autre homme, autant ne pas lui donner la chance de hanter ses pensées (elle n’y aurait pas survécu). Elle se mentait sans doute, Fleur, là où encore sa poitrine se souvenait, là où encore sa mémoire était si fragile, si nette. Il n’avait sans doute pas changé, mais le voyait-elle seulement, comme si le voir de plus près lui permettait de se couper le souffle, à elle, à cette vision du pensée.

« Mais c’est facile à comprendre, pas facile à changer. Quel est le casier de vos terribles garnements ? Sans doute en parler rangerait vos idées. »

Elle chasse les fantômes avec sa réalité. Le voir plus humain l’aurait aidé, le voir s’arrêter, dévoiler ne serait-ce qu’une pensée, une vraie, un avoué et assumée lui aurait suffit. Elle s’attendait à s’y voir charmer alors oui, elle ne se serait laissé plus hanter.
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Sam 4 Mai - 14:11
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Elle répète ses mots en un écho mortifère ; Elle ne le sait pas, mais Elle le tue à petit feu en le dépouillant ainsi du peu qu'il possède, de ces quelques mots qu'il avait timidement osé prononcer.
Elle le détrousse, avec l'air innocent d'une Pietà : il a appris le mot quelques jours auparavant, sans vraiment savoir pourquoi. Désormais, il sait : il fallait qu'il sache comment La qualifier, au moins une fois, Elle qui lui échappait si aisément, glissant entre les adjectifs communs aux femmes comme une anguille.

Il esquisse un geste en l'air ; las ! Il ne se répétera pas, cela fait déjà bien longtemps qu'il a perdu le goût des répétitions en tout genre.

Elle n'y prête pas attention, Elle continue tranquillement sa partition, comme persuadée d'avance qu'Elle ne ferait aucune fausse note : les autres, oui, Elle, jamais. C'est comme ça qu'il L'imagine penser. Cela le ferait presque sourire, s'il ne sentait pas la froideur de Sa morsure dissimulée derrière Son apparence florale. Ressemble à l'innocente fleur, mais sois le serpent qu'elle cache, aurait pu lui souffler Shakespeare à l'oreille si seulement il avait connu ses classiques.

❝ Je n'ai jamais été très bon compositeur ❞, dépose-t-il doucement, comme une offrande : cela fait déjà bien longtemps qu'il a déposé les armes. Et c'était vrai. Il n'avait jamais que très peu composé, sa mère le préférant en train de répéter inlassablement l'imagination d'autrui, qu'il soit un Illustre ou bien un inconnu dont Caliban volait le nom : aujourd'hui encore, il a des remords de cette imposture. Il n'a jamais rien inventé, ou presque, et elle lui parlait d'imagination ?
Il s'arrête : il n'a plus rien à dire. Elle lui parle de l'enfance qu'il n'avait jamais eu, et il s'efface, honteux, non pas d'avoir été percé à jour, mais qu'Elle l'ait formulé ainsi, sans délicatesse et sans honte ; étonnamment, il se complaît dans le secret de polichinelle, et voilà qu'Elle lui refuse également ce luxe.

Elle lui décrit un de ses élèves, et il a l'impression qu'Elle Se regarde dans un miroir, qu'Elle peint à voix haute Son autoportrait ; Elle aussi invitait avec simplicité, Elle aussi vous tourmentait avec une grâce violente. Et cela ne lui fait rien, à Caliban, de se savoir ainsi maltraité : tant qu'il est traité, cela lui convient.

Elle arrête enfin de parler, ou peut-être n'a-t-Elle plus de souffle : Elle semble Se souvenir qu'Elle n'est seule dans Son monologue, et Elle lui tend Ses derniers mots comme on tend une main à un nécessiteux.

Il n'en prend pas ombrage ; qui est-il, pour avoir l'orgueil de se sentir offensé ?
Il ouvre la bouche, cherche ses mots ; d'une main absente, il caresse le bureau, comme autrefois il aurait caressé un piano.

❝ L'un… est un enfant du club théâtre. Un comédien en puissance. Il a… un besoin constant d'être sous les feux de la rampe, que je ne peux guère satisfaire. Mis à part le théâtre… Non, même pas. Mis à part monsieur Tanoshi, et sans doute lui-même, je n'arrive pas à savoir ce qui l'intéresse… Je n'ai sûrement pas assez creusé, cela dit ; si j'avais été… ❞

Il laisse sa phrase mourir dans sa bouche, histoire sans dénouement, enfant avorté qu'on ne nomme même pas. Il ne sait pas ce qu'il aurait pu faire de plus pour Kazuo, il sait simplement qu'il n'en a pas fait assez, et cela le désole, d'offrir encore une fois sa faiblesse au monde, à Fleur, qui est un monde à Elle seule.

❝ L'autre, reprend-il, est plus discret. Mais il s'ennuie de tout, des hommes comme des études. Je n'arrive pas à saisir s'il est inconscient, ou bien au contraire, bien trop conscient. ❞

S'il a presque tous les jours des interactions -malheureuses, certes, mais des interactions tout de même- avec Kazuo, il peine à attraper Avery, qui lui coule entre les gants, liquide vermeil senteur mépris.

Il ne sait pas s'il se sent apaisé.
Il se demande s'il doit évoquer le troisième, Noah, au silence charmant et à l'allure princière ; et il se rend compte que cela fait prince charmant. Pourquoi ne faut-il toujours parler que du pire ?
Pourquoi doivent-ils parler de cela, alors qu'il aimerait tant L'écouter parler d'autre chose ?

❝ Je pense qu'ils ne comprennent pas pourquoi ils sont ici, et il se retient d'ajouter comme moi. Et vous, vous savez pourquoi vous êtes ici ? ils sont ici ? ❞
Fleur Rodde
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Dim 5 Mai - 17:12
« Non. »

Elle repense à Darwin à l’homme à l’allure séduisante, au venin coulant entre eux sans qu’aucun n’ose y mettre la main (elle n’est sa priorité et encore aurait-elle trop peur de l’être). Elle repense à quelques mots, quelques gestes. Elle n’est pas idiote. Elle fait semblant de ne pas comprendre, de ne pas savoir.

« Certains le savent sans doute, qu’en est-il de vous ? »

Elle oserait à peine l’imaginer au courant ou bien encore l’innocence qui découle de sa carrure induirait en erreur ceux qui tenteraient d’en savoir plus. Oui, sans doute là est la supercherie. Mais elle n’en dit plus (toujours, elle a peur). Conscients que dans le cas positif, mots ne seraient soufflés, elle n’attend pas vraiment la réponse. Lui aurait-il dit, à elle ? Non, ils ne partageaient rien que cette ambiguïté de positions, de sentiments. Pour elle, lui, avait peur de son fantôme, d’un reproche qu’il pouvait se faire et elle avait du mal à comprendre. Elle avait du mal encore à considérer le regret même (alors que parfois, elle pensait encore à la musique entrainant ses pas). Oui, doucement, elle l’entraîne ailleurs.

« Si vous aviez été, n’importe sans doute pas, vous savez. »

Amor fati au bout de ses lèvres ou ce qui pourrait en avoir les allures. Il n’y a que des mots superficiels à donner et elle les lui sert en soignant leur entrée en scène. Elle ne sait pas encore ce qui pourrait le faire se relever et lui demander même ne serait faire partit de ses pensées. Sans doute aborder le sujet de leurs rencontres aurait satisfait son courroux naissant, les questions posées et jamais ramassées, mais la fierté comme enfant, Fleur n’ose formuler la chose. Alors, oui, elle continue comme si le sujet aurait pu les laisser lorsqu’à peine touchant l’air les entourant :

« Vous savez les peindre et c’est déjà cela non ? Le fait même que vous tentiez de les comprendre est déjà satisfaisant. »

Certains ne connaissent pas ses méthodes. Certaines les ignorent : toujours personnes y met sa propre personnalité. Elle n’a aucun doute que l’homme se dressant devant lui encore s’effrayerait de ne rien faire, de ne pas faire assez, de ne pas faire méticuleusement… Ainsi l’imagine-t-elle, Fleur. La chose sans doute pourrait la charmer en un sens (on aime, dit-on ce qu’on pourrait protéger, la douceur s’infiltrant dans vos cœurs). Mais Fleur n’aime que ce danger inexplicable comme si son cœur écrasé lui apporterait bien plus qu’un chaste baisé.

« Je n’ai pas vraiment de quoi vous aidez : observer, parler avec eux… C’est ce qu’on demande de nous et je suppose que c’est ce qui vous amènera à ce que vous désirez. »

Et toujours son regard se porte sur ses attitudes. Que tente-t-elle d’y déchiffrer ? Elle aussi se contente de jouer son rôle, encore, toujours.
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