Fly me to the moon // Momo

Vous savez ce qu’il manque ici ? Un signe qui montre que Chestnut est arrivé dans le coin. Parce que comment je peux exercer si personne ne sait qu’ils ont le meilleur super-héros des temps moderne à leur disposition ? C’est comme un numéro de téléphone, vous pouvez l'appeler que si vous le connaissez. Et je SAIS qu’il y a du monde qui m’attend, je peux le sentir dans mes veines et dans ma tête. C’est dans mon sang de super-héros de ressentir ces choses-là.

Alors voilà.

Je me suis mis en tête de mettre un drapeau sur le toit du bâtiment ébène comme indicateur pour œil avisés. Je précise parce que tout le monde ne le verras pas, juste ceux qui ont besoin d’aide le verrons. Normalement. C’est moi qui m’en suis convaincu, vous savez alors on est jamais sûr de rien.

Je vous vois déjà venir avec vos “c’est pas illégal ?” Mais, n’ayez craintes ! J’ai bien lu le règlement et c’est écrit nul part qu’on a pas le droit de planter son drapeau sur le toit du bâtiment ébène. On n'a juste pas le droit d’y entrer. Je vous jure que c’est vrai. Mais j’ai pas l’intention d’y entrer donc tout va bien. De toute façon, personne ne saura que c’est moi puisque Chestnut, c’est mon identité secrète.

D’ailleurs, au passage. Mon magnifique drapeau affiche mon logo et mon numéro de téléphone pro. Bah oui, j’ai tout bien fait, vous me prenez pour qui.

Du coup me voilà, avec mon magnifique tissu en mains en face du bâtiment ébène. Je souris un peu en l’imaginant déjà flotter au gré du vent. Magnifique. Je me tourne vers mon ami que j’ai un peu traîné de force jusqu’ici et lui lance

“Ok, j’ai besoin que tu me fasses la courte échelle maintenant.”

Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

GASP

On a pas de téléphone. Comment j’ai fait pour l’oublier alors que c’est aussi mon cas. Mince. Zut. Flûte.

“Euh bah sinon je change mon numero et j'écris “criez””

Je me gratte le haut de la tête pendant que je réfléchi de toute mes forces.

“Attends mais si je dors je risque de pas entendre !”

Quelle galère. Sérieux, COMMENT, j’ai fait pour oublier un truc pareil. Je peut pas accrocher ça alors que y’as ça dessus du coup. Ceci dit ça a un certain charme le 06, non ? Ca fait mystérieux un numéro que personne ne peut appeler dans un sens.

Je me morfond dans le silence un temps histoire de bien bien BIEN réfléchir à tout ça puis je décide finalement que c’est important quand même qu’on sache que je suis bel et bien disponible donc en attendant que j’en fasse un autre je vais au moins mettre celui-là.

“Ok t’as raison, je vais en mettre un autre...après avoir accroché celui-là !”

Bon du coup il me faudra deux fois son aide mais je sais d’avance que j’aurais pas de mal à trouver des mains vous savez comme y’as beaucoup de gens dans mon entourage et tout.

“Balance moi sur le toit si tu veux pas me faire la courte échelle, c’est pareil.”

Je ferme les yeux et les poings dans l’attente d’être jeté de toute les forces que Momo peut offrir. Il a intérêt à bien viser.

Une annonce dans le journal ? Hors de question. Je ne suis pas une espèce d’agence d'héroïsme, je suis bien mieux que ça ! A bas le capitalisme.

“Le journal ça va pas le faire, ça correspond pas à mon idéal héroïque. En plus même les super-villains pourraient le voir, c’est juste pas possible.”

Je secoue vivement la tête pour appuyer mon opinion et m'arrête sur la deuxième remarque de mon camarade. En effet je n’avais pas pris en compte sa force physique. Ca va être problématique s’il me casse dans les mains d’autant plus que je n’ai aucune envie de perdre l’un de mes très cher ami dans ma quête de justice.

“Ouais t’as raison…”

Mais je vais trouver une solution. Je me remet à réfléchir ( j’aurais beaucoup réfléchit aujourd’hui en voilà un d'événement bien rare ) puis soudainement c’est l’illumination.

“C’est TOI que j’vais soulever !”

Je m’approche dangereusement de lui et le prend dans mes bras. Un bon gros câlin comme dans les films sauf que je vais le balancer de toute mes forces sur le toit du magnifique bâtiment qui nous surplombe.

“Ok, t’es prêt ? Normalement ça va pas faire mal mais je te promet rien.”

J’espère qu’on aura pas a s’y prendre a plusieurs fois parce que j’ai pas tout mon temps à perdre.

“Arrête de gesticuler on va jamais y arriver sinon !”

C’est pas possible ça.

Ah ! Le désespoir m’assaille, me tenaille, me rend fou ! Mes lunettes ont disparu !

“A moi ! À l’aide ! Retenez-moi avant que je défaille !”

Je suis le conseil de Moloch et le repose immédiatement avant de faire mine de m’évanouir. Peut-être que mon corps sans vie s’écrasera sur mes lunettes, mais au moins je serais mort avec style. J’arrive, dans mon dernier souffle, a murmuré à mon ami mes dernières volontées.

“Moloch...Accroche ce drapeau pour moi, par pitié.”

Bon, ça suffit la rigolade. Je me relève d’un saut ( un petit et très doux saut parce que j’ai pas vraiment envie de me retrouver à entendre un CRAC à cause de mes conneries non plus ) et me tourne vers la tâche qui me semble être une personne.

“T’as tout à fait raison ! Aide moi a retrouver mon bien avant que quelqu’un ne soit en danger et ai besoin de moi !”

Je me serais presque remis à terre et aurais fait un caprice tant mes lunettes sont importantes pour moi. Oh mais j’y pense…

“OH NON...Me dis pas que j’ai déjà marché dessus sans faire exprès…”

Je passe en mode bob l’éponge des cavernes par réflexe. Si JAMAIS mes lunettes rendent la vie maintenant je vous JURE que je meurs avec elles, sans blagues aucunes.

“Snif...Moloch tant de dévotion à ma noble cause...vraiment je n'aurais pu rêver d’un meilleur ami. Si j'écoutais mon coeur plutôt que raison je t’aurais même élevé au rang d’acolyte officiel.”

Je sèche mes larmes imaginaires et recommence à me triturer l’esprit. Ai-je pris des rechanges. Très bonne question. En fait on m’avais dis de prendre plusieurs caleçons avec moi mais pas plusieurs lunettes. Alors j’imagine que si je fouilles bien je devrais en trouver une seconde paires mais je suis pas sûr que fouiller en y voyant que dalle soit la meilleure idée du siècle. Enfin pas comme si j’avais vraiment d’autre choix.

“Je vais faire quoi si je peux plus exercer ? Le monde va sombrer dans le chaos ! Tout ça à cause d’une paire de lunettes !”

Pire encore ! A cause d’une paire de lunettes et d’un drapeau avec un numéro invisible ! Arg ! Quelle situation catastrophique, jamais je n’avais eu à affronter pire ennemi.

“Ok, je crois que cette fois la retraite me semble être la meilleure course d’action...mais cette fois seulement ! Jamais plus je n’abandonnerais une de mes tâche à cause de mes lunettes...tu m’entends ?”

J’ai l’impression de parler au mur tant j’y vois rien autour de moi a part des espèce de tâches de couleurs cheloues.

“Hey, t’es encore là, hein ?”

Je panique un peu, ça serait con qu’il se soit enfui alors que j’allais jurer sur mon voeux héroïque de ne plus jamais m’enfuir. Le moment le plus poignant de mon discours, quand même !